Tétradrachme syro-phénicien à l'effigie de Géta.Date : 205-207
D'origine berbère[2],[3],[4] par son père Septime Sévère, il participa avec son frère aîné Caracalla aux campagnes de son père, lequel, à sa mort, les désigna tous deux pour lui succéder. Comme les deux frères se haïssaient depuis leur enfance, Caracalla accusa Geta de complot et le fit assassiner par une troupe de centurions alors qu'il se réfugiait dans les bras de sa mère[5],[6], au bout d'une année de règne commun. Il fit ensuite effacer son nom et son image de tous les monuments publics (notamment de l'arc de triomphe de Septime Sévère toujours debout au Forum romanum) et de toutes sortes de documents[7] (damnatio memoriae).
↑« Si l'empire romain est tombé en décadence, la faute en est à Caracalla ; ce dégénéré, fils d'un Berbère et d'une Syrienne a commis la dernière sottise : il est né à Lyon ; c'est un Français ; comment s'étonner que la constitutio antonina s'inspire des plus abjects principes de 89 ! », Henri Irénée Marrou ironise en 1938 sur les fascistes qui considèrent l'édit de Caracalla accordant la citoyenneté à tous les hommes libres de l'Empire comme la cause de sa chute, dans Crise de notre temps et réflexion chrétienne de 1930 à 1975, Beauchesne, 1978, p.124
↑Une lacune dans Hérodien, III, 4, 8 masque le détail de la mort de Geta, mais sa mort est racontée par Dion Cassius, 77, 2 [1] et dans l'Histoire Auguste, Vie d'Antonin Caracalla, II, 4.
↑« La damnatio memoriae dont Géta fut victime a bien été, dans la réalité des faits, l'une des plus remarquables de l'époque impériale. » Paul Mertens, « La damnatio memoriae de Géta dans les papyrus », Hommages à Léon Herrmann, Bruxelles, coll. Latomus n° 44, 1960, p. 540.