Christian X de Danemark (1870 - 1947)

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Christian X de Danemark (1870 - 1947)from the Wikipedia
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Christian X
Christian X de Danemark
Christian X de Danemark
Titre
Roi de Danemark
14 mai 191220 avril 1947
34 ans, 11 mois et 6 jours
Président du Conseil Carl Theodor Zahle
Ministre d'État Carl Theodor Zahle
Otto Liebe
Michael Pedersen Friis
Niels Neergaard
Thorvald Stauning
Thomas Madsen-Mygdal
Thorvald Stauning
Vilhelm Buhl
Erik Scavenius
Vilhelm Buhl
Knud Kristensen
Prédécesseur Frédéric VIII
Successeur Frédéric IX
Roi d'Islande
1er décembre 191817 juin 1944
25 ans, 6 mois et 16 jours
Régent Sveinn Björnsson (1941-1944)
Premier ministre Jón Magnússon
Sigurður Eggerz
Jón Þorláksson
Tryggvi Þórhallsson
Ásgeir Ásgeirsson
Hermann Jónasson
Ólafur Thors
Björn Þórðarson
Prédécesseur Création du royaume
Successeur Abolition de la monarchie
Biographie
Dynastie Maison de Glücksbourg
Nom de naissance Christian Carl Frederik Albert Alexander Vilhelm
Date de naissance 26 septembre 1870
Lieu de naissance Palais de Charlottenlund (Danemark)
Date de décès 20 avril 1947 (à 76 ans)
Lieu de décès Château d'Amalienborg, Danemark
Père Frédéric VIII de Danemark
Mère Louise de Suède
Conjoint Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin
Enfant(s) Frédéric IX Red crown.png
Prince Knud

Christian X
Monarques de Danemark

Christian X (Christian Carl Frederik Albert Alexander Vilhelm), né le 26 septembre 1870 au palais de Charlottenlund près de Copenhague – mort le 20 avril 1947 au château d'Amalienborg, fut roi de Danemark du 14 mai 1912 au 20 avril 1947, et d'Islande de 1918 à 1944.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Fils du roi Frédéric VIII et de Louise de Suède. Si son grand-père a été surnommé le beau-père, lui-même aurait pu être appelé le cousin de l'Europe : lorsqu'il monte sur le trône en 1912, ses cousins règnent sur la Russie, le Royaume-Uni et les Indes, le roi de Grèce est son oncle, le roi de Norvège, son frère.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Le 26 avril 1898, Christian X de Danemark épousa à Cannes la princesse Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin (1879-1952), (fille du grand-duc Friedrich Franz III von Mecklenburg-Schwerin).

Deux enfants sont nés de cette union :

Règne[modifier | modifier le code]

Christian X de Danemark régna lors des deux Guerres mondiales. Il fut le symbole de l'héroïsme et du nationalisme danois. On lui attribuait une résistance aux nazis, qui fit de lui l'un des monarques danois les plus populaires de la monarchie moderne.

Crise de Pâques[modifier | modifier le code]

En avril 1920, Christian X de Danemark fut l'instigateur de la Crise de Pâques, peut-être fut-elle la plus décisive dans l'évolution de la monarchie danoise au XXe siècle. La cause principale fut l'éclatement d'un conflit entre le roi et le cabinet au cours de la réunification du Schleswig septentrional (aujourd'hui Jutland-du-Sud) au Danemark, ancien fief danois perdu au profit de la Prusse lors de la Guerre des Duchés (1er février 1864-30 octobre 1864), et que le Danemark revendiqua durant les cinq décennies qui suivirent.
La défaite des Allemands à la suite de la Première Guerre mondiale permit de régler ce différend. Selon les termes du traité de Versailles (28 juin 1919), deux plébiscites devaient statuer sur le sort du Schleswig ; l'un dans le Schleswig septentrional, l'autre dans le centre du Schleswig (aujourd'hui partie de l'État allemand). Aucun plébiscite ne fut prévu pour le Schleswig du Sud dominé par une majorité ethnique allemande et faisait partie de l'État allemand, au terme du conflit.

Dans le Nord du Schleswig, 70 % des votants votèrent en faveur de la réunification avec le Danemark et 25 % votèrent pour l'Allemagne. Dans ce vote, l'ensemble du Schleswig du Nord fut considéré comme un tout indivisible, la totalité fut attribuée au Danemark (1919). Dans le centre du Schleswig, la situation fut inverse, 80 % des votants furent favorables à l'Allemagne et 20 % au Danemark. Dans ce vote, chaque municipalité décida de son propre avenir, une grande majorité d'Allemands peuplait l'ensemble du centre du Schleswig. À la lumière de ces résultats, le gouvernement de Carl Theodor Zahle détermina que le Schleswig du Nord serait danois, le centre serait sous le contrôle allemand.

Beaucoup de nationalistes danois, indépendamment des résultats des plébiscites, estimèrent que la ville de Flensburg devait être rendue au Danemark, en raison de l'importante majorité de Danois et une volonté générale d'affaiblir l'Allemagne pour un long temps. En accord avec ces sentiments, Christian X de Danemark ordonna à son Premier ministre, Charles Théodore Zahle, d'inclure Flensburg dans le processus d'unification. Depuis le gouvernement de Johan Henrik Deuntzer (1901), le Danemark fonctionnait comme une démocratie parlementaire, Charles Théodore Zahle après un vif échange avec Christian X de Danemark donna sa démission (1920).

Ultérieurement, Christian X de Danemark congédia le reste du Cabinet Zahle et le remplaça de facto par un gouvernement conservateur. Ce congé provoqua des manifestations, une atmosphère presque révolutionnaire régna sur le Danemark, et, pendant plusieurs jours, l'avenir de la monarchie danoise parut incertain. Compte tenu des évènements, les négociations furent ouvertes entre Christian X de Danemark et les membres sociaux-démocrates. Face au péril menaçant la couronne danoise, Christian X de Danemark congédia son propre gouvernement et installa un compromis avec le gouvernement social-démocrate jusqu'aux élections.

Ce fut l'ultime fois qu'un souverain danois tenta de prendre des mesures politiques sans le plein et entier soutien du Parlement. À la suite de cette crise, Christian X de Danemark accepta de réduire considérablement son rôle politique, il devint un chef d'État symbolique.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Contrairement au roi de Norvège et à la reine des Pays-Bas, partis en exil, Christian X de Danemark demeura à Copenhague pendant toute la durée de l'occupation par les allemands. Les adversaires de l'Allemagne voyaient cela comme une attitude faible et conciliante. Le Washington Post accusait directement le roi d'être une victime consentante de l'occupation[réf. nécessaire]. Mais, pour la population danoise, il fut un symbole visible de la cause nationale. En dépit de la précarité de la situation, bien que septuagénaire, seul, il parcourut chaque jour la ville à cheval[réf. souhaitée].

En 1942, Adolf Hitler lui envoya un télégramme de félicitations pour son soixante-douzième anniversaire, Christian X lui répondit simplement par télégramme : Meinen besten dank. Christian Rex (mes meilleurs remerciements. Roi Christian). Cette réponse indigna fortement Hitler qui rappela immédiatement son ambassadeur à Copenhague et expulsa l'ambassadeur danois en Allemagne. La pression allemande aboutit à la destitution du gouvernement danois dirigé par Wilhelm Buhl et à la mise en place d'un nouveau gouvernement dirigé par le diplomate Erik Scavenius. Les Allemands pensèrent que ce dernier se montrerait plus coopératif. Or, Erik Scavenius était ministre des affaires étrangères sur proposition du roi, qui était donc, dans ce choix, en accord avec les Allemands.

Comme la population et le gouvernement, il s'oppose aux mesures discriminatoires des nazis à l'égard de la population juive du Danemark, mais il n'a jamais protesté officiellement.

Après une chute de cheval, le 19 octobre 1942, Christian X de Danemark resta plus ou moins infirme pour le restant de sa vie. Le rôle joué par Christian X de Danemark lors de la Crise de Pâques en 1920 avait réduit considérablement sa popularité, mais l'occupation allemande fit de lui un monarque populaire et un symbole national.

La légende du roi et l'étoile juive[modifier | modifier le code]

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Christian X devint le héros d'une série de légendes - récits de propagande plutôt - qui faisaient souvent intervenir le sauvetage des juifs danois. L'histoire qui fut la plus répandue, et qui circule encore en dehors du Danemark, était celle du roi Christian portant l'étoile juive en public pour montrer sa sympathie avec la cause juive. Cette légende, qui est pure fiction, est née pendant la guerre, mais elle connut une deuxième jeunesse en 1952 par son insertion dans le roman Exodus de Leon Uris. En une dizaine de lignes, le roman raconte que le roi non seulement porte l'étoile mais incite la population danoise dans son ensemble à suivre son exemple pour protester contre le racisme de l'occupant allemand. Le récit est présenté comme une vérité historique et beaucoup de lecteurs y ont cru. La légende fut répétée dans le film Exodus. Mais l'origine de cette histoire ne se situe pas dans l'œuvre de Leon Uris. Elle provient d'outre-Atlantique chez des Américains d'origine danoise qui se trouvaient, en 1942, dans une situation très particulière. Ceci a été démontré par Vilhjálmur Örn Vilhjálmsson, un historien islandais dans : The King and the Star. Myths created during the Occupation of Denmark (Le Roi et l'Étoile. Des mythes créés durant l'occupation du Danemark).

Quel but visait-on avec ces fictions? En ce qui concerne Leon Uris, il était lancé dans une entreprise sioniste à un moment où le jeune état d'Israël n'était pas très populaire aux États-Unis. Mais pour les véritables créateurs du mythe, le but était autre. Il s'agissait de sauver la réputation du Danemark et d'éviter que le pays ne soit perçu comme un allié de l'Allemagne. Le Danemark avait signé le pacte Antikomintern au moment de l'agression allemande contre l'Union soviétique et des voix s'étaient élevées aux États-Unis qui accusaient directement le roi Christian d'être une victime consentante des nazis. Il était donc naturel de choisir le même terrain pour la riposte.

La toute première version de la légende fut publiée par une agence juive de Londres, mais Vilhjalmsson montre que c'était très probablement une personne engagée par un club danois de New York qui envoya l'histoire à une agence de presse londonienne. Cette personne a depuis gagné en notoriété en tant qu'inventeur d'un nouveau genre de campagne de presse - le premier Spin doctor. Plusieurs journaux ont ensuite retransmis l'histoire incluant l'ambassadeur du Danemark à Washington, Henrik Kauffmann. Ce diplomate œuvrait alors indépendamment de son pays et se trouvait sous une condamnation de haute trahison - ayant pris le parti des Alliées. Il n'y a donc pas lieu de croire que le roi ou le gouvernement danois fut impliqué dans la dissémination de l'histoire qui, néanmoins, a fini par se répandre au Danemark et participer à la popularité du roi.

On ignore si les autres légendes concernant le courage royal sont également des créations volontaires ou de véritables légendes urbaines. Au Danemark, les historiens n'ont jamais pris ces légendes au sérieux, mais dans le reste du monde, elles ont la vie dure. Vilhjalmsson raconte qu'en 2001 des parlementaires américains se sont rassemblés pour honorer le roi danois qui avait arboré l'étoile juive pendant ses promenades à cheval dans les rues de Copenhague.

Le récit de l'étoile juive est doublement invraisemblable car au Danemark les juifs ne furent jamais contraints de porter des signes distinctifs. Les occupants sont passés directement d'une tolérance apparente à la phase de l'internement.

Ce coup d'éclat d'un roi d'un pays sous domination nazie portant l'étoile jaune en solidarité avec les juifs de son royaume est au cœur du roman L'heure du roi, de l'écrivain russe Boris Khazanov.

Mort et inhumation[modifier | modifier le code]

Christian X de Danemark décéda au château d'Amalienborg le 20 avril 1947 et fut inhumé dans la cathédrale de Roskilde. Sur son castrum doloris, on déposa un brassard de la résistance danoise lors de la Seconde Guerre mondiale, bien que Christian fût derrière la politique de collaboration d'Erik Scavenius.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Christian X de Danemark appartenait à la cinquième branche (lignée Oldenburg-Glücksbourg) issue de la quatrième branche (lignée Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck), elle-même issue de la première branche de la Maison de Schleswig-Holstein-Sonderbourg. Toutes ces branches sont issues de la première branche de la Maison d'Oldenbourg.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes et sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]