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7° 32′ 17″ N 8° 29′ 50″ O / 7.53806, -8.4972
Guinée
République de Guinée (fr)
![]() Drapeau de la Guinée |
![]() Armoiries de la Guinée |
Devise nationale | Travail - Justice - Solidarité |
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Hymne national | Liberté |
Forme de l'État | république |
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Président | Alpha Condé |
Premier ministre | Mohamed Saïd Fofana[1] |
Langues officielles | Français |
Capitale | Conakry |
Plus grande ville | Conakry |
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Superficie totale | 245 857 km2 (classé 77e) |
Superficie en eau | A préciser |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Indépendance | de la France |
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Date |
Gentilé | Guinéens |
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Population totale (2013) | 11 176 026 hab. (classé 78e) |
Densité | 45 hab./km2 |
Monnaie | Franc guinéen (GNF ) |
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Code ISO 3166-1 | GIN, GN |
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Domaine Internet | .gn |
Indicatif téléphonique | +224 |
La Guinée, en forme longue la République de Guinée, aussi appelée « Guinée-Conakry » du nom de sa capitale pour la différencier de la Guinée-Bissau et de la Guinée équatoriale, est un pays d’Afrique de l'Ouest. Elle a pris son indépendance de la France le .
La Guinée se trouve sur la côte atlantique de l’Afrique de l'Ouest.
Elle est entourée de la Guinée-Bissau (385 km de frontières), du Sénégal (330 km), du Mali (858 km), de la Côte d'Ivoire (610 km), du Liberia (563 km), de la Sierra Leone (652 km) et de l'océan Atlantique.
On distingue quatre zones géographiques :
Ces quatre zones, parfois appelées « régions naturelles », ne correspondent pas aux régions administratives.
De nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal (Bafing), la Gambie, ainsi que leurs principaux affluents trouvent leur source en Guinée, faisant de ce pays le « château d'eau » de l’Afrique de l’Ouest. Ces cours d'eau partent des massifs guinéens, la Gambie va vers le Sénégal au Nord. La source du Niger est à proximité de Kobikoro, il traverse Faranah, Kouroussa va vers le Mali au Nord-Est, les fleuves Tinkisso, Milo, Niandan sont ses affluents en Guinée.
De nombreux fleuves côtiers descendent des massifs guinéens vers l’ouest, comme le Konkouré ou vers le sud, comme le fleuve Mano.
De la Guinée-Bissau à Conakry, ces fleuves forment de profonds estuaires qui ont conservé les noms donnés par les explorateurs portugais au XVe siècle. Ces estuaires constituent des voies de communications à travers la mangrove de Basse-Guinée, région qui s’appelait « Rivières du Sud » au début de la colonisation par les Français, au XIXe siècle.
Le massif du Fouta Djalon offre un potentiel de production électrique. Le fleuve Konkouré, proche des villes de Mamou, Kindia et Conakry fait l'objet d’un programme d’aménagement et un premier barrage a été inauguré en 1999[2].
La plaine côtière de Basse-Guinée est dominée à l'Est par le massif de Benna (1 214 m), le mont Kakoulima (1 011 m) et le mont Gangan (1 117 m). La Moyenne-Guinée entoure le massif du Fouta Djalon qui occupe environ 80 000 km2 et culmine au mont Loura (1 532 m). Il est constitué principalement de plateaux étagés à souvent plus de 1 000 m entaillés par des vallées dominant des plaines et dépressions jusqu'à environ 750 m. Près de Dalaba, le Mont Kavendou est à 1421m. Le massif du Fouta Djalon est principalement constitué de grès siliceux et Schistes mais d'importantes surfaces sont recouvertes par des cuirasses ferrugineuse ou bauxitiques. À l'Est du Fouta Djalon, la Haute-Guinée est un bassin schisteux avec quelques sommets isolés. La Guinée forestière juxtapose des massifs élevés aux versants abrupts, mont Simandou (en) et mont Nimba, des bas-plateaux et des plaines, des bas-fonds et des vallées inondables[3].
Point culminant : le mont Nimba (1752 m), proche du Liberia est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La Guinée possède de nombreuses ressources. Cette abondance des ressources, notamment minières, lui vaut l'appellation de « scandale géologique »[4]. La Guinée est le premier pays mondial pour ses réserves prouvées de bauxite, le deuxième derrière l’Australie pour la production. Le très riche gisement de Sangarédi, à proximité de Boké, est exploité par la Compagnie des Bauxites de Guinée. Le pays dispose également d’or (en Haute Guinée), de fer, de diamants, de pétrole et d’uranium.
La réserve inexploitée de fer de Simandou, à l'Est de Kissidougou, devrait être exploitée par le grand groupe minier anglo-américain Rio Tinto, les accords ont été signés avec le gouvernement guinéen en 2014.
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Conakry (capitale, port, aéroport) - Dabola - Faranah - Guékédou - Kamsar -Kankan (aéroport) - Kindia - Kissidougou - Koundara - Labé - Mamou - Nzérékoré - Siguiri.
Le climat est tropical à deux saisons : la saison des pluies de mai à octobre (varie plus ou moins selon les régions) et la saison sèche. Pendant la saison des pluies, la moyenne mensuelle des précipitations peut atteindre 400 mm.
Les quatre régions climatiques en Guinée: l’ouest, au bord de l'Atlantique, est très humide. Le climat est plus tempéré au centre (deux saisons égales, pluies de mai à novembre). Au nord-est, le climat est tropical sec avec des pluies plus faibles, des températures élevées sauf de décembre à février lorsque le vent souffle (20 °C contre 40 °C). Le sud-est de la Guinée est subéquatorial avec une longue saison des pluies (8 à 10 mois) et des températures moyennes de 24 °C à 38 °C.
Températures moyennes à Conakry: minimales: 22°, maximales 32°, à Labé : minimales: 13° (janvier), maximales : 33° (mars), Kankan : minimales: 15° (janvier), maximales: 36° (mars).
Les saisons ne correspondent pas à des variations des heures de lever et de coucher du soleil. La journée et la nuit durent environ 12 heures chacune, le soleil se lève vers 6 h 45 et se couche vers 18 h 45 avec peu de variation tout au long de l'année. L'heure locale est celle du soleil[réf. nécessaire][5].
Riz, palmiers à huile, bananiers, dans la plaine côtière, mil, manioc, dans la partie orientale plus sèche.
Biomes :
L'environnement en Guinée semble préservé grâce à la faible densité de population et à l'industrialisation limitée.
Les principales menaces sont la déforestation, la pollution issue de l'exploitation minière[6], l’absence de traitement des eaux usées, auxquels on peut ajouter le braconnage de la faune sauvage.
La Guinée, en raison de ses climats et biomes diversifiés, est peuplée d'espèces animales, végétales et fongiques variées, dont certaines sont rares ou endémiques telle que Dictyna guineensis.
Ainsi, en Guinée forestière dans la zone couverte par la forêt tropicale humide :
Nimbaphrynoides occidentalis est un crapaud vivipare endémique de la zone des Mont Nimba.
Une population de chimpanzés existe aux alentours de Bossou.
Une espèce d'hippopotame nain existerait également en forêt.
La deuxième partie (ou espèce) du nom binominal de nombreuses espèces en botanique ou en zoologie est fréquemment guineensis signifiant en latin guinéen ou qui vit en Guinée. Ceci s'explique par la découverte de nombreuses espèces nouvelles pour la science sur le territoire de la Guinée. La plupart de ses espèces animales ou végétales rencontrées actuellement en Guinée se trouvent aussi dans de nombreux autres pays. C'est pourquoi certaines des espèces ayant été nommées guineensis lors de leur découverte et de leur description ont été renommées depuis, suite aux révisions taxonomiques.
exemples d'amphibiens : Hemisus guineensis et Phrynobatrachus guineensis
exemples de sauriens : Acanthodactylus guineensis et Mochlus guineensis
exemples d'araignées : Malloneta guineensis et Dictyna guineensis
exemples d'insectes : Zorotypus guineensis un Zoraptera, Euchromia guineensis un Lepidoptera
exemple d'oiseau : la Mésange galonnée Melaniparus guineensis
exemple de poisson : Epiplatys guineensis
exemples de plante : le palmier à huile Elaeis guineensis et l'orchidée Eulophia guineensis
Les Nalou et les Baga peuplent la région au VIIIe siècle. Du IXe siècle au XIe siècle, le royaume mandingue, vassal de l'Empire du Ghana, s'établit du haut Sénégal au haut Niger. Ils seront rejoints par les Jalonkés d'origine mandée. Au XIIIe siècle, le légendaire Soundiata Keïta forme un immense empire ayant pour capitale Niani (aujourd'hui petit village guinéen). L'Empire du Mali décline au XVe siècle. Entre-temps et jusqu'au XVIIIe siècle, les Peuls apportent l'Islam dans la région, repoussant les Soussous vers le littoral.
C'est sur les côtes que les Soussous et d'autres ethnies nouent des liens avec les commerçants européens, voulant se procurer esclaves, ivoire et malaguette (ou maniguette, plante voisine du gingembre et réputée aphrodisiaque). C'est le commerce triangulaire.
Le village de Kiniéran est entouré de remparts de fortification, vestiges d’avant la colonisation, partiellement détruits par Samory Touré, grand guerrier mandingue et principal commerçant d'esclaves de l'Afrique de l'Ouest. Né dans une famille de commerçants malinké, Samory Touré s’appuya d’abord sur des populations encore largement animistes pour combattre l’influence des chefs musulmans. Puis, changeant de stratégie, voulant islamiser de force les populations animistes dans les années 1880, il provoqua leur révolte et les combattit durement. Il assit son autorité sur le Tôron, s’installa à Bissandougou et prit le titre de Faama faama (en) (roi). Après avoir imposé sa loi et sa religion, Samory s’empara de Kankan, captura les chefs Séré Béréma et Saghadjigi, enrôla les vaincus dans son armée et se présenta en défenseur de l’islam. Il prit le titre d’Almany en 1884 et s’opposa pendant sept longues années à la pénétration des troupes françaises avant d’être arrêté et exilé au Gabon[7].
La zone côtière fut occupée au préalable par les Portugais, qui furent évincés par l'armée française, parce qu'affaiblis par l'occupation de la Guinée-Bissau. La Guinée est proclamée colonie française en 1891, indépendamment du Sénégal, auquel elle était précédemment rattachée. Cette nouvelle appellation remplace celle qu'elle portait, jusque-là: les Rivières du Sud. Samory Touré, relayé ensuite par les peuples de la forêt, mène une guerre organisée contre l'occupation française sur la côte et dans les massifs montagneux du sud-est avant d'être vaincu en 1898. La guerre qui oppose les Français au Fouta-Djallon, à Porédaka, s'achève par la victoire des premiers. L'Almamy Bocar Biro Barry est assassiné près des bords du Bafing, à Kollen. Il a choisi cette option pour ne pas être soumis ou réduit en vassal de la puissance colonisatrice. Ses guerriers s'éparpillent ou préfèrent se donner la mort à ses côtés. Les régions du Haut-Niger sont annexées l'année suivante. En 1901, la Guinée devient une partie intégrante de l'Afrique-Occidentale française (AOF), administrée par un gouvernorat général. En 1904, dans le cadre de l'Entente cordiale entre la France et l'Angleterre, les îles de Los deviennent françaises en échange de l'abandon de droits sur le séchage de la morue à Terre-Neuve.
Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée est le seul pays d'Afrique francophone à rejeter la proposition du général de Gaulle concernant l'intégration des colonies de l'AOF au sein d'une Communauté française, ce qui entraîne une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France[8].
L’indépendance fut proclamée le . La France n’y mit aucun obstacle mais retira dans le mois qui suivit son armée, ses fonctionnaires et ses crédits. De Gaulle ignora la demande d’association à la Communauté que lui adressa Sékou Touré après la proclamation de l’indépendance. La Guinée, en perdant les cadres qui faisaient fonctionner son administration et son économie, fut déstabilisée. Le départ des fonctionnaires civils et militaires se fit rapidement sentir sur le plan économique.
Le pays accède à l'indépendance le 2 octobre 1958 et Ahmed Sékou Touré en devient le président à 36 ans. Il cherche à construire une Union Africaine avec Kwame Nkrumah, apôtre du panafricanisme ; la Guinée et le Ghana forment une union le , rejoints le par le Mali[9]. Officiellement non-aligné, le régime s'appuie sur l'Union soviétique sans rejeter l'aide des États-Unis.
Après la mort de Touré en 1984, le gouvernement intérimaire est rapidement renversé par Lansana Conté. Sous la pression des bailleurs de fond, il introduit le multipartisme en 1993 et organise des élections, qui l'ont confirmé par deux fois à la présidence, en 1993 et en 1998. Bien que globalement épargnée par les conflits des pays voisins, la Guinée est confrontée à l'afflux de plusieurs centaines de milliers de réfugiés venus du Libéria et de Sierra Leone.
Après avoir révisé la Constitution pour pouvoir se présenter une troisième fois en décembre 2003, le chef de l'État, pourtant gravement malade, est réélu avec 95,63 % des suffrages face à un candidat issu d'un parti allié, les autres opposants ayant préféré ne pas participer à un scrutin joué d'avance. Fin avril 2004, le premier ministre François Lonsény Fall profite d'un voyage à l'étranger pour démissionner, arguant que « le président bloque tout »[10]. Le poste reste vacant plusieurs mois avant d'être confié à Cellou Dalein Diallo, qui sera démis de ses fonctions en avril 2006.
Le pouvoir du président, sous influence d'hommes d'affaires comme Mamadou Sylla, est de plus en plus contesté. Début 2007 éclate une grève générale réprimée dans le sang[11].
Le , Lansana Conté décède des suites d'une longue maladie (leucémie et diabète aigu) à l'âge de 74 ans. Au cours de la nuit suivante, les proches du régime s'affairent pour organiser l'intérim suivant les procédures prévues par la Constitution mais le au matin, à la suite de l'annonce du décès de Lansana Conté, des dignitaires de l'armée annoncent unilatéralement la dissolution du gouvernement ainsi que la suspension de la Constitution, dans un discours à teneur résolument sociale. Ces événements laissent planer le doute sur l'effectivité d'un nouveau coup d'État. Le même jour, le capitaine Moussa Dadis Camara est porté à la tête du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) et devient le lendemain[12], le troisième président de la République de Guinée.
Arrivé au pouvoir, le capitaine précise que le nouveau régime est provisoire et qu'aucun membre de la junte ne se présentera aux élections présidentielles prévues en 2010.
Au fil de ses interventions médiatiques, Moussa Dadis Camara envisage de plus en plus explicitement de se présenter, décevant les espoirs de véritable transition démocratique et déclenchant des mouvements de protestation[13].
Le , des mouvements civils organisent une manifestation pacifique pour demander à Dadis Camara de respecter sa parole et de ne pas se présenter aux présidentielles. La foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes s'était rendu au stade à la demande de l'opposition pour protester contre le désir du président Dadis de se porter candidat à l'élection présidentielle. Le 28 septembre 2009, au stade de Conakry, à la surprise générale les militaires ouvrent le feu sur les manifestants ainsi bloqués dans le stade sans possibilité de fuite. Ce massacre délibéré et manifestement planifié fait plusieurs centaines de morts. De plus, les militaires violent et enlèvent plusieurs dizaines de jeunes femmes, dont certaines seront libérées quelques jours plus tard après avoir subi des viols à répétition, tandis que d'autres disparaissent sans laisser de trace[14].
À la suite du tollé international soulevé par cet évènement, des dissensions apparaissent au sein du CNDD[15] et le 3 décembre 2009, alors que Sékouba Konaté est en voyage au Liban, le président est grièvement blessé par son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité - ce dernier avait été mis en cause explicitement par des diplomates étrangers pour son rôle dans le massacre du 28 septembre, et craignait d'être « lâché » par son président et livré à la justice. Dadis Camara est hospitalisé au Maroc le 4, et Sékouba Konaté rentre au pays pour assurer l'intérim.
Le 12 janvier 2010, Moussa Dadis Camara est renvoyé vers le Burkina Faso par le Maroc pour y continuer sa convalescence. C'est ainsi que le 15 janvier, un accord sera trouvé entre Dadis et Sékouba pour que ce dernier soit reconnu Président de la transition. Cet accord stipule qu'un premier ministre issu des Forces Vives (Partis d'opposition, syndicats, société civile) soit nommé dans le but de former un gouvernement d'Union nationale et de conduire le pays vers des élections libres et transparentes dans les six (6) mois. Aussi, aucun membre du gouvernement d'union nationale, de la junte, du Conseil national de la transition et des Forces de Défense et de Sécurité n'aura le droit de se porter candidat aux prochaines échéances électorales.
Le 16 janvier, Dadis, dans une allocution à partir du palais présidentiel burkinabé, dit que la question de sa candidature est définitivement réglée, ainsi que celle des autres membres de la junte. Jean-Marie Doré, doyen de l'opposition, est nommé Premier ministre, chef du gouvernement d'union nationale chargé d'organiser les futures élections présidentielles.
Le 8 février 2010, la justice guinéenne ouvre un instruction judiciaire pour les crimes commis le 28 septembre 2009 à Conakry, 3 magistrats instructeurs sont nommés[16] et le 3 juin 2010, la FIDH, l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme et du citoyen (OGDH), 3 autres organisations guinéennes de victimes (AVIPA, AFADIS, AGORA) et 67 victimes se constituent parties civiles[17].
Le 7 mars 2010, Sékouba Konaté fixe par décret la date du premier tour de l'élection présidentielle au 27 juin 2010[18]. Il tient parole et pour la première fois une élection présidentielle en Guinée se déroule sans qu'aucun militaire ne soit candidat. Le second tour des élections présidentielles devait se tenir le 19 septembre 2010 mais a été reporté à une date ultérieure.
Le 28 septembre 2010, un an après le massacre, les victimes et les ONG de défense des droits de l'Homme demandent le jugement des auteurs présumés des faits [19],[20],[21]
Le nouveau Chef de l’État guinéen a été élu démocratiquement sur un programme de modernisation et de reconstruction progressive de la Guinée.
Le 7 novembre 2010, Alpha Condé (candidat du RPG et de l'Alliance Arc-En-Ciel) obtient 52,5 % des suffrages face à son adversaire Cellou Dalein Diallo (candidat de l'UFDG et de l'Alliance des bâtisseurs), qui a fini par accepter les résultats de la cour suprême qu'il avait initialement contesté en raison de soupçons d'irrégularités[22].
Le président Alpha Condé est élu pour un mandat de 5 ans.
La Guinée est une République, avec comme chef d'État, le président, élu par le peuple pour un mandat de cinq ans. Cette période initialement fixée à 5 ans a été modifiée à 7 ans par la Constitution de 2003, puis re-modifiée par le conseil national de transition (CNT) en 2010 pour une durée de 5 ans renouvelable une fois. La fonction de président a été occupée par Lansana Conté du au . Le Premier ministre est désigné par le chef de l'État. Depuis le 15 novembre 2010, après la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance en 1958, Alpha Condé est élu à la tête du pays dans la contestation.
Depuis l'instauration du multipartisme en avril 1992, une quarantaine de nouveaux partis ont été reconnus.
Le pouvoir législatif est assuré par un parlement composé d'une seule chambre, l'Assemblée nationale, où siègent 114 députés élus par le peuple pour un mandat de 5 ans.
La Constitution et l'Assemblée nationale ont été suspendues en décembre 2008 après le putsch du CNDD avec à sa tête le capitaine Moussa Dadis Camara. La nouvelle constitution a été adoptée par le CNT le 19 avril 2010 et promulguée par le Général Sékouba Konaté par décret le 7 mai 2010.
L'ONG Transparency International classe régulièrement la Guinée parmi les pays où la perception de la corruption est la plus forte. Le thème de la corruption est récurrent dans les revendications des opposants et des organisations syndicales en Guinée.
La plus haute autorité judiciaire est la Cour suprême, qui dispose de trois chambres :
Le premier président de la cour suprême est en même temps président de la chambre constitutionnelle et administrative.
La Guinée est subdivisée en 8 régions administratives (dont une est constituée par Conakry sa capitale), 33 préfectures et leurs 33 communes urbaines, et 303 communautés rurales de développement. Avant septembre 2008, Conakry était divisée en 5 communes (Kaloum, Dixin, Matam, Ratoma et Matoto). Elle n'en constitue plus aujourd'hui qu'une seule.
Les populations guinéennes sont très affectés par la traite commencée au XVIe siècle et menée au-delà de 1850, via la conquête coloniale française et les travaux forcés qu'elle a apportés[réf. nécessaire]. La deuxième guerre mondiale (1939-1945) a fragilisé la France colonisatrice et poussé celle-ci à abolir finalement les travaux forcés en 1945. Avec cette date commence l'essor démographique, la population doublant tous les 20 ans[réf. nécessaire].
À la suite de l’indépendance du 2 octobre 1958 et du départ des crédit et des cadres français qui faisaient fonctionner l'administration et l'économie guinéenne, la Guinée fut déstabilisée. La période de dictature de Sékou Touré a ensuite poussé de nombreux guinéens, notamment des élites, à émigrer vers les pays développés.
En 2012, la Guinée compterait environ 10 884 958 habitants et pourrait dépasser les 11 millions au cours de 2013[23].
Selon le World Refugee Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants, la Guinée abritait près de 29 300 réfugiés et demandeurs d'asile à la fin de 2007, provenant surtout du Libéria, de la Sierra Leone, et de la Côte d’Ivoire. En décembre 2007, 11 900 réfugiés vivaient dans un des trois camps, Lainé, Kankan I et Kankan II, et au moins 9 300 réfugiés vivaient dans des zones urbaines[24].
Les Peuls représentent 40 % de la population de la Guinée, ensuite viennent les Malinkés et les Soussous[réf. nécessaire].
En 2011, les estimations de populations réfugiées du Libéria et de Côte d'Ivoire sont respectivement de 5 400 et 6 552, soit pratiquement 12 000 personnes[25].
La population guinéenne est relativement jeune puisque 61,6 % des Guinéens auraient moins de 25 ans, tandis que la tranche 25-54 ans constituerait 30,4 % de la population. Les 8 % restant étant constitués de guinéens âgés de plus de 54 ans, dont seulement 3,6 % âgés de plus de 65 ans[25].
Les principales religions en Guinée sont l'islam (84 %) et le christianisme (11 %)[26].
Sur le territoire de la république de Guinée, la devise ayant cours depuis 1960 est le franc guinéen. Cette devise n'a cours dans aucun autre pays, mais est échangeable auprès de changeurs exerçant à proximité des frontières, avec les devises ayant cours dans les pays riverains, franc CFA, dollar libérien, leone de Sierra Leone et également avec l'euro et le dollar. La banque centrale de Guinée permet également le change, mais à des taux peu intéressants et uniquement à Conakry. Le gouvernement guinéen, lucide à propos des échanges économiques[pas clair] envisage toutefois de passer au franc CFA, dans le but de stimuler son économie, mais les négociations sont longues et difficiles, et de nombreux hommes politiques de la zone franc CFA ne pardonnent pas à la Guinée sa décision, durant les années 1960, d'avoir quitté la zone franc CFA. Mais c'est surtout les mauvais choix économiques, et l'économie instable de la Guinée, avec ses inflations courantes, qui ralentissent les négociations pour entrer dans la zone franc CFA.
La majorité des Guinéens travaillent dans le secteur agricole. Le mil et le fonio sont les principales cultures de la Haute-Guinée, tandis que l'on produit de l'arachide dans la région de Koundara. Le riz est cultivé dans les zones inondées en bordure de rivière et de fleuve, mais la production locale est insuffisante et le pays importe du riz asiatique. Les cultures vivrières traditionnelles comme celle du manioc restent largement pratiquées autour des habitations. La Guinée produit de grandes quantités de fruits, notamment des oranges et des bananes, utilisés en consommation locale.
La Guinée dispose d'importantes ressources minières dont les principales sont la bauxite (2/3 des réserves mondiales), l'or, le diamant, le fer, le pétrole et l'uranium, le phosphate, le manganèse.[réf. nécessaire] À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, investies dans plus de 8000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet[27] multiplient les contrats avec des pays africains. Les investissements du Canada en Guinée représentent à peu près 250 millions de dollars investis dans le secteur minier et le 8 juin 2012, Perry Calderwood, ambassadeur du Canada en Guinée, a accompagné une forte délégation d’investisseurs canadiens au palais Sékhoutouréya pour voir comment ces hommes d’affaires canadiens comptent intervenir dans le développement du secteur minier[28].
La Guinée est dépendante sur le plan énergétique, important la totalité de sa consommation d'hydrocarbures. L'exploitation de gisements au large des côtes est à l'étude.
Le potentiel en production hydro-électrique est considérable en raison du relief et de la pluviométrie. Les premiers barrages ne suffisent pas à alimenter Conakry en totalité.
Le pays accueille très peu de touristes étrangers, et ce malgré la grande diversité et la beauté des paysages, l'attitude amicale des Guinéens par rapport aux étrangers et les centres d'intérêts potentiels très variés, qu'il s'agisse d'art sculpté, de musique, de danse ou de culture traditionnelle.
La langue officielle de la République de Guinée est le français. Il s'agit de la langue de l'État et des institutions officielles. À la fin du régime de Ahmed Sékou Touré, le français est redevenu la langue unique d'enseignement à l'école.
La langue française est une langue en forte expansion en Guinée d'après les derniers rapports. En 2002, le nombre de locuteurs de langue maternelle française était estimé à 2 % de la population totale[29]. D'après les autorités guinéennes, une nouvelle estimation de 2007 revoit ce chiffre fortement à la hausse par rapport à celle de 2002 : le nombre de francophones atteindrait 21,1 % et le nombre de francophones partiels 42,1 %. L'ensemble cumulé représente 6 millions de personnes, soit 63,2 % de la population totale ayant une maîtrise partielle ou complète de cette langue[30]. L'anglais est présent dans les régions frontalières avec le Libéria et la Sierra Leone, et est une langue universitaire et commerciale.
Les trois principales langues d'origine africaine sont[31] :
mais on rencontre également des locuteurs dans d'autres langues qui sont :
La Guinée est membre de l'Organisation internationale de la francophonie.
De plus, les villes de Gueckédou, Kindia, Mamou, Conakry, Kankan, Labé et Télimélé sont membres de l'Association internationale des maires francophones[32],[33].
Date | Nom | Remarques |
---|---|---|
2 octobre | Fête de l'indépendance | |
1er janvier | Jour de l'An | |
1er mai | Fête du travail | |
25 mai | Anniversaire de l'Organisation de l'unité africaine, actuelle Union africaine | |
25 décembre | Noël |
La Guinée a pour codes :