1790, États-Unis de Belgique, Monnaie de l'Insurrection. Pièce de 2 Liards en cuivre. Année de frappe : 1790 Révérences : KM-45. Valeur nominale : 2 Liards (2 Oorden) Lieu de frappe : Bruxelles (marque privée : tête de Cupidon) Matériau : Cuivre Diamètre : 28 mm Poids : 7,1 g Avers : Lion belge, tenant le bonnet de la liberté sur un bâton. Revers : Inscription en quatre lignes au-dessus de la date (1790) dans une couronne d'olivier. Légende : AD USUM FOEDERATI BELGII 1790. Traduit : « pour usage dans la Fédération belge » Bien que de courte durée, les États-Unis de Belgique ont eu des répercussions durables. Ils ont donné aux Pays-Bas méridionaux leur premier avant-goût de l'indépendance et ont suscité une nouvelle idée politique : l'État de Belgique. En 1830, les habitants des Pays-Bas méridionaux se révoltèrent avec succès contre le Royaume-Uni des Pays-Bas lors de la Révolution belge, créant l'État moderne de Belgique. Français Les États-Unis de Belgique, (néerlandais : Verenigde Nederlandse Staten ou Verenigde Belgische Staten, français : États-Unis de Belgique) étaient une confédération des Pays-Bas méridionaux qui exista de janvier à décembre 1790, lors d'une révolte de courte durée contre l'empereur Joseph II des Habsbourg. D'autres traductions anglaises sont États-Unis belges ou États-Unis néerlandais. Influencé par les Lumières, l'empereur Joseph II des Habsbourg a fait passer une série de réformes à grande échelle dans les Pays-Bas autrichiens dans les années 1780, conçues pour moderniser et centraliser radicalement le système politique, judiciaire et administratif. L'ancien système décentralisé serait remplacé par un système judiciaire uniforme pour tout l'empire, et les provinces indépendantes des Pays-Bas autrichiens devaient être remplacées par 9 kreitsen et 35 districten. Joseph a également laïcisé le système éducatif et réorganisé ou aboli un certain nombre d'ordres religieux. En 1789, une révolte populaire d'inspiration ecclésiastique a éclaté dans les Pays-Bas autrichiens en réaction aux politiques centralisatrices de l'empereur. Deux factions apparurent : les Statisten, opposés aux réformes, et les Vonckisten, du nom de Jan Frans Vonck, initialement favorables aux réformes, puis ralliés à l'opposition en raison de la maladresse de leur mise en œuvre. Le soulèvement éclata dans le Brabant, qui déclara en janvier 1789 ne plus reconnaître le pouvoir de l'empereur, lors de ce qu'on appelle la Révolution brabançonne. Le chef de la faction des Statisten, Hendrik Van der Noot, franchit la frontière pour entrer en République néerlandaise et leva une petite armée à Breda, dans le Staats-Brabant, la partie nord du Brabant (République néerlandaise). En octobre, il envahit le Brabant et s'empara de Turnhout, battant les Autrichiens à la bataille de Turnhout le 27 octobre. Gand fut prise le 13 novembre et, le 17 novembre, les régents impériaux Albert de Saxe et l'archiduchesse Marie-Christine s'enfuirent de Bruxelles. Les restes des forces impériales se retirèrent derrière les murs des citadelles de Luxembourg et d'Anvers. Van der Noot déclara alors l'indépendance du Brabant, et toutes les autres provinces des Pays-Bas autrichiens (à l'exception du Luxembourg) suivirent bientôt son exemple. Le 11 janvier 1790, ils signèrent un pacte établissant une confédération sous le nom de Verenigde Nederlandse Staten / États-Belgiques-Unis (États-Unis de Belgique) et un organe dirigeant connu sous le nom de Congrès souverain. L'Acte d'abjuration néerlandais de 1581 et la Déclaration d'indépendance américaine de 1776 servirent de modèle au traité des États-Unis belges. Indépendamment de l'indépendance, en 1789, une révolution éclata dans l'évêché de Liège. Les révolutionnaires établirent une république qui rejoignit les États-Unis de Belgique dans une sorte d'alliance. Conscient de la fragilité du nouvel État, Van Der Noot tenta de solliciter le soutien d'États étrangers et suggéra une unification avec la République des Provinces-Unies, sans grand succès. De plus, les factions des Statisten et des Vonckisten étaient en conflit permanent, frôlant la guerre civile. Entre-temps, Joseph II était mort et son frère Léopold II lui avait succédé comme empereur. Léopold II s'empara rapidement des Pays-Bas autrichiens. Le 24 octobre, les troupes impériales prirent la ville de Namur, forçant la province de Namur à reconnaître l'autorité de l'empereur. Deux jours plus tard, la province de Flandre-Occidentale suivit, et en décembre, l'ensemble du territoire était de nouveau aux mains de l'Empire.