1819, Mexique, Ferdinand VII. Pièce d'argent coloniale ½ réelle.
Année de la menthe : 1819 Dénomination : ½ Réel Référence : 1819-MoJJ. KM-74. Marque d'atelier : Mo (Mexico Mint) Diamètre : 17 mm Matériau : Argent Poids : 1,66 g
Avers : Buste de profil lauré et drapé de Ferdinand VII à droite. Légende : FERDIN . VII. DEI. GRATIE. 1819. Traduction : "Ferdinand VII par la grâce de Dieu, 1819"
Revers : Armes espagnoles* couronnées entre les colonnes d'Hercule ornées de la devise PLVS VLTRA. Légende : .HISPAN[IARUM].ET IND[IARUM].REX.Mo[Mexique en monogramme].R [EALES] JJ[assayer] Traduction : "Roi des Espagnes et des Indes, Mexique[Mint]"
*Détails sur les armes espagnoles : armes de Castille et León, avec Grenade en base et un écusson d'Anjou.
Ferdinand VII (14 octobre 1784 – 29 septembre 1833) fut roi d'Espagne de 1813 à 1833.
Fils aîné de Charles IV, roi d'Espagne, et de son épouse Marie-Louise de Parme, il est né dans le vaste palais de l'Escorial, près de Madrid.
Lorsque l'abdication de son père fut extorquée par une émeute populaire à Aranjuez en mars 1808, il monta sur le trône mais se tourna de nouveau vers Napoléon, dans l'espoir que l'empereur le soutiendrait. Il fut à son tour contraint d'abdiquer et emprisonné en France pendant près de sept ans au château de Valençay dans la ville de Valençay.
En mars 1814, les Alliés le ramènent à Madrid. Le peuple espagnol, accusant la politique libérale et éclairée des francophiles (afrancesados) d'avoir provoqué l'occupation napoléonienne et la guerre péninsulaire, a d'abord accueilli Fernando. Ferdinand découvrit bientôt que pendant que l'Espagne luttait pour l'indépendance en son nom et qu'en son nom des juntes gouvernaient l'Amérique espagnole, un nouveau monde était né de l'invasion étrangère et de la révolution intérieure. L'Espagne n'était plus une monarchie absolue selon la Constitution libérale de 1812. Ferdinand, en étant rétabli sur le trône, garantissait aux libéraux qu'il gouvernerait sur la base de la constitution existante, mais, encouragé par les conservateurs soutenus par la hiérarchie de l'Église, il Il rejeta la constitution en quelques semaines (le 4 mai) et arrêta les dirigeants libéraux (le 10 mai), justifiant ses actions par le rejet d'une constitution élaborée par les Cortès en son absence et sans son consentement. Il était ainsi revenu pour affirmer la doctrine Bourbon selon laquelle l'autorité souveraine résidait en sa seule personne.
Après avoir accédé au trône en 1788, sa seule occupation sérieuse fut la chasse. Les affaires furent laissées à la direction de sa femme et de son amant Manuel de Godoy. Bien que Godoy reprenne essentiellement son épouse et sa charge, le roi lui fut favorable toute sa vie. Terrifié par la Révolution française, il se tourna vers l'Inquisition pour l'aider contre le parti qui aurait poussé bien plus loin la politique réformatrice de Charles III. Mais il n’a jamais pris qu’une part passive à la direction de son propre gouvernement. Il obéit simplement à l'impulsion que lui donnèrent la reine et Godoy. En 1803, après que la variole eut touché sa fille María Luísa, le roi chargea son médecin Francisco Javier de Balmis d'apporter le vaccin dans les colonies espagnoles aux frais de l'État.
Il avait une profonde croyance en son droit divin et en la sainteté de sa personne. Il pensait qu'il était très important d'apparaître comme un monarque très puissant, même si son royaume était traité comme une simple dépendance par la France et que son trône était dominé par la reine et son amant. L'Espagne s'est alliée à la France et a soutenu le blocus continental, mais s'est retirée après la bataille de Trafalgar. Lorsque Napoléon a vaincu la Prusse en 1807, Godoy est revenu du côté français, mais la France ne considérait plus l'Espagne comme un allié digne de ce nom. Mais même l'alliance avec la France, telle qu'elle était, rendit le régime de Godoy impopulaire et alimenta le partido fernandista, les partisans de Ferdinand, favorables à des relations étroites avec la Grande-Bretagne.