1625, Bavière, Maximilien I. Pièce de Thaler "Madonna" en argent.
Année d'origine : 1625Lieu d'origine : Munich
Dénomination : ThalerRéférence : Davenport 6069
Poids : env. 28 g
Diamètre: 40mm
Matériel: Argent
Avers : La Vierge (Madonna), entourée de lumière, assise dans des nuages, tenant un sceptre et l'enfant Jésus, qui tient un orbe dans la main droite.
Légende : CLYPEVS OMNIBVS IN TE SPERANTIBVS (« Un bouclier pour tous ceux qui espèrent en toi ! » - Psaumes 18 :31)
Revers : Couronne au-dessus des armes ovales couronnées, feuillagées et écartelées de Bavière/Pfalz avec un orbe surmonté d'une croix au centre. Le tout dans la chaîne de commande Toison d'Or. Date (1625) fendue sur les côtés sous le bouclier !
Légende : * MAXIMIL . COM. PAL. H. VT. BAV. DVX. S. R. JE . ARCHIDE AP. ET. ÉLIRE
Maximilien Ier, duc/électeur de Bavière (17 avril 1573 – 27 septembre 1651), appelé « le Grand », était un dirigeant de Wittelsbach de Bavière et un prince-électeur (Kurfürst) du Saint Empire romain germanique. Son règne fut marqué par la guerre de Trente Ans (1618-1648).
Maximilien s'abstint de toute ingérence dans la politique allemande jusqu'en 1607, date à laquelle il fut chargé d'exécuter l'interdiction impériale contre la ville libre de Donauworth, un bastion protestant. En décembre 1607, ses troupes occupèrent la ville et des mesures vigoureuses furent prises pour restaurer la suprématie du catholicisme. Certains princes protestants, alarmés par cette action, formèrent l'Union protestante pour défendre leurs intérêts, ce à quoi répondit en 1609 la création de la Ligue catholique, à la formation de laquelle Maximilien prit une part importante. Sous sa direction, une armée fut mise sur pied, mais sa politique était strictement défensive et il refusa de permettre que la Ligue devienne un outil entre les mains de la maison de Habsbourg. Des dissensions entre ses collègues conduisirent le duc à démissionner de ses fonctions en 1616, mais l'approche des troubles entraîna son retour dans la Ligue environ deux ans plus tard.
Ayant refusé de se porter candidat au trône impérial en 1619, Maximilien fut confronté aux complications liées au déclenchement de la guerre en Bohême. Après un certain retard, il conclut un traité avec l'empereur Ferdinand II en octobre 1619 et, en échange de grandes concessions, mit les forces de la Ligue au service de l'empereur. Soucieux de restreindre la zone de lutte, il conclut un traité de neutralité avec l'Union protestante et occupa la Haute-Autriche en garantie des dépenses de la campagne. Le 8 novembre 1620, ses troupes dirigées par le comte Tilly vainquirent les forces de Frédéric, roi de Bohême et comte palatin du Rhin, à la bataille de la Montagne Blanche, près de Prague.
Malgré l'accord avec l'Union, Tilly dévasta ensuite le Palatinat rhénan et, en février 1623, Maximilien fut officiellement investi de la dignité électorale et de la fonction d'intendant impérial dont jouissaient depuis 1356 les comtes palatins du Rhin. Après avoir reçu le Haut-Palatinat et restitué la Haute-Autriche à Ferdinand, Maximilien devint le chef du parti qui cherchait à faire renvoyer Wallenstein du service impérial. À la Diète de Ratisbonne en 1630, Ferdinand fut contraint d'accepter cette demande, mais les conséquences furent désastreuses tant pour la Bavière que pour son dirigeant. Tentant de rester neutre pendant la guerre, Maximilien signa le traité secret de Fontainebleau (1631) avec le royaume de France, mais celui-ci s'avéra inutile.
Au début de 1632, les Suédois pénétrèrent dans le duché et occupèrent Munich, et Maximilien ne put obtenir l'aide des impérialistes qu'en se plaçant sous les ordres de Wallenstein, désormais rétabli au commandement des forces de l'empereur. Les ravages des Suédois et de leurs alliés français ont incité l'électeur à entamer des négociations de paix avec le roi Gustave Adolphe de Suède et le cardinal Richelieu de France. Il proposa également de désarmer les protestants en modifiant l'édit de restitution de 1629, mais ces efforts échouèrent.
En septembre 1638, le baron Franz von Mercy fut nommé maître général de l'artillerie dans l'armée de Bavière, alors deuxième plus grande armée du Saint-Empire romain germanique. Mercy et Johann von Werth, en tant que lieutenant-maréchal, combattirent avec plus ou moins de succès la France et la Suède.
En mars 1647, Maximilien conclut la Trêve d'Ulm (1647) avec la France et la Suède, mais les supplications de l'empereur Ferdinand III le conduisent à négliger son engagement. La Bavière fut de nouveau ravagée et les forces des électeurs vaincues en mai 1648 à Zusmarshausen. La paix de Westphalie mit bientôt fin à la lutte. Par ce traité, il était convenu que Maximilien conserverait la dignité électorale, rendue héréditaire dans sa famille ; et le Haut-Palatinat fut incorporé à la Bavière.
Maximilien réorganise l'administration et l'armée bavaroises, il introduit des mesures mercantilistes ainsi qu'un nouveau corpus juris, le Codex Maximilianeus. En 1610, Maximilien ordonna d'agrandir la résidence de Munich et de moderniser le Hofgarten. Il a acquis de nombreuses peintures d'Albrecht Dürer, de Peter Paul Rubens et d'autres artistes pour la collection Wittelsbach.