1930, Royaume de Belgique, Albert I. Pièce rare de 10 Frank en nickel. Légendes hollandaises ! Année de frappe : 1930 Lieu de frappe : Bruxelles Référence : KM-100 (150 $ en SUP !) État : Marques de sac éparses, sinon un joli SUP-AU ! Valeur nominale : 10 Frank – Centenaire de l'indépendance (1830-1930) Poids : 17,35 g Diamètre : 34 mm Matériau : nickel Avers : Têtes jointes des trois premiers rois du royaume (Léopold I, Léopold II et Albert I) au-dessus des dates anniversaires (1830-1930). Légende : LÉOPOLD I . LÉOPOLD II . ALBERT . 1830 – 1930 . Revers : Légendes hollandaises sur six lignes avec une grande valeur centrale (10 FRANK), flanquée de branches d'olivier. Signature du créateur (BENNETAIN) en dessous. Légende : KONINKRIJK BELGIE 10 FRANK OF DWE BELGA Albert I (8 avril 1875 – 17 février 1934) régna comme roi des Belges de 1909 à 1934. Né Albert Léopold Clément Marie Meinrad (en allemand Albrecht Leopold Clemens Marie Meinrad) à Bruxelles, il était le cinquième enfant et le deuxième fils du prince Philippe, comte de Flandre, et de son épouse, la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen. Le prince Philippe était le troisième fils (deuxième survivant) de Léopold Ier, premier roi des Belges, et de son épouse, Marie-Louise de France, et le frère cadet du roi Léopold II de Belgique. La princesse Marie était une parente de l'empereur Guillaume II d'Allemagne et un membre de la branche non régnante et catholique de la famille des Hohenzollern. Albert grandit au palais de Flandre, au début quatrième dans l'ordre de succession au trône belge. Mais lorsque le seul fils légitime de son oncle, Léopold II, décède en bas âge et que son frère aîné, le prince Baudouin de Belgique, qui avait été préparé par la suite au trône, décède lui aussi jeune, Albert devient à l'âge de 16 ans, contre toute attente, l'héritier présomptif de la couronne belge (après son père). Discret et studieux, Albert se prépare avec acharnement à la tâche de roi. Dans sa jeunesse, Albert se préoccupe sérieusement de la situation des classes ouvrières en Belgique et parcourt personnellement les quartiers ouvriers incognito pour observer les conditions de vie de la population (Bronne). Peu avant son accession au trône en 1909, Albert entreprend une grande tournée au Congo belge, annexé par la Belgique en 1906, et trouve la région en piteux état. À son retour en Belgique, il préconise des réformes pour protéger la population indigène et favoriser le progrès technologique dans la colonie (Graham). Il est le 1 152e chevalier de l'ordre de la Toison d'or en Autriche et le 851e chevalier de l'ordre de la Jarretière en 1914. Albert se marie à Munich le 2 octobre 1900 avec la duchesse Élisabeth Gabrielle Valérie Marie de Bavière, une princesse Wittelsbach qu'il a rencontrée lors d'un enterrement familial. Fille de Karl-Theodor, duc de Bavière, et de son épouse, l'infante Maria Josepha du Portugal, elle est née au château de Possenhofen, en Bavière, en Allemagne, le 25 juillet 1876, et est décédée le 23 novembre 1965. D'après les lettres écrites pendant leurs fiançailles et leur mariage (abondamment citées dans les mémoires de leur fille, Marie-José), le jeune couple semble avoir été profondément amoureux. Les lettres expriment une profonde affection mutuelle fondée sur une rare affinité d'esprit (Regolo). Ils montrent également qu'Albert et Élisabeth se sont continuellement soutenus et encouragés dans leurs rôles difficiles de roi et de reine. Les époux partageaient un engagement intense envers leur pays et leur famille et un vif intérêt pour le progrès humain sous toutes ses formes. Ensemble, ils cultivèrent l'amitié d'éminents scientifiques, artistes, mathématiciens, musiciens et philosophes, transformant leur cour de Laeken en une sorte de salon culturel (Marie-José, Regolo). À la mort de son oncle, Léopold II, Albert succéda au trône de Belgique en décembre 1909. Les rois belges précédents avaient prêté le serment d'accession royale uniquement en français ; Albert innova en le prêtant également en néerlandais (Bronne). Lui et sa femme, la reine Élisabeth, étaient populaires en Belgique en raison de leur style de vie simple et sans prétention et de leur vie familiale harmonieuse, qui contrastaient fortement avec le comportement distant et autocratique et la vie privée irrégulière de Léopold II. Un aspect important des premières années du règne d'Albert fut l'institution de nombreuses réformes dans l'administration du Congo belge, seule possession coloniale de la Belgique (Keyes). Le roi Albert était un catholique fervent (d'Ydewalle, Regolo, Gérard). De nombreuses histoires illustrent sa profonde et tendre piété. Par exemple, lorsque son ancien précepteur, le général De Grunne, entra dans sa vieillesse au monastère bénédictin de Maredsous, en Belgique, le roi Albert lui écrivit une lettre dans laquelle il parlait de la joie de se donner à Dieu (d'Ydewalle). Il disait : « Puissiez-vous passer de nombreuses années à Maredsous dans le suprême réconfort de l'âme que donne, aux natures touchées par la grâce, la foi en la puissance infinie de Dieu et la confiance en sa bonté » (Gérard). À un autre ami, diplomate chinois devenu moine catholique, Albert écrit : « Se consacrer entièrement au service de Notre Seigneur donne, à ceux qui sont touchés par la grâce, la paix de l'âme qui est le suprême bonheur ici-bas » (Gérard). Albert disait à ses enfants : « Comme vous nourrissez votre corps, ainsi vous devez nourrir votre âme » (Regolo). Dans une intéressante méditation sur ce qu'il considérait comme le mal qui résulterait de l'abandon des idéaux chrétiens en Belgique, il dit : « Chaque fois que la société s'est éloignée de l'Évangile, qui prêchait l'humilité, la fraternité et la paix, le peuple a été malheureux, car la civilisation païenne de la Rome antique, par laquelle on voulait la remplacer, n'est basée que sur l'orgueil et l'abus de la force » (Discours commémoratif pour les morts de la bataille de l'Yser, prononcé par Dom Marie-Albert, abbé d'Orval, Belgique, en 1936). Au début de la Première Guerre mondiale, Albert résista à la demande illégale des Allemands de faire passer des troupes à travers la Belgique neutre afin d'attaquer la France. Le refus d'autoriser le passage des troupes était basé sur le respect du droit international et sur le souci de l'équilibre des forces en Europe, qui, à l'époque, exigeait que la Belgique soit une zone tampon neutre entre l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne (Bronne, Graham, Keyes, Thielemans). En défendant l'équilibre des forces, le roi Albert protégeait également les intérêts de la Belgique, car une petite nation pouvait facilement devenir la proie d'une grande puissance devenue trop forte (Thielemans). Albert répondit à la volonté allemande de faire circuler des soldats dans son pays : « Je gouverne une nation, pas une route ! » Lorsque l'Allemagne envahit la Belgique, le roi Albert, comme le prévoyait la constitution belge, prit personnellement le commandement de l'armée belge et repoussa les Allemands suffisamment longtemps pour que la Grande-Bretagne et la France se préparent à la bataille de la Marne (6-9 septembre 1914). Il mena son armée lors du siège d'Anvers et de la bataille de l'Yser, au cours desquelles l'armée belge fut repoussée sur une dernière petite bande de territoire belge, près de la mer du Nord. Ici, les Belges, en collaboration avec les armées de la Triple Entente, engagèrent une guerre de position, dans les tranchées derrière l'Yser, et y restèrent pendant les quatre années suivantes. Pendant cette période, le roi Albert combattit avec ses troupes et partagea leurs dangers, tandis que sa femme, la reine Élisabeth, travaillait comme infirmière au front. Le roi autorisa également son fils de 14 ans, le prince Léopold, à s'enrôler dans l'armée belge comme simple soldat et à combattre dans les rangs (Graham, Keyes). La guerre infligea de grandes souffrances à la Belgique, soumise à une occupation allemande sévère. Le roi, craignant les résultats destructeurs de la guerre pour la Belgique et l'Europe et consterné par le nombre élevé de victimes, travailla par des voies diplomatiques secrètes pour une paix négociée entre l'Allemagne et l'Entente basée sur le concept « pas de vainqueur, pas de vaincu ». Il considérait qu'une telle résolution du conflit protégerait au mieux les intérêts de la Belgique et la paix et la stabilité futures de l'Europe. Cependant, comme ni l'Allemagne ni l'Entente n'étaient favorables à cette idée, tendant plutôt à rechercher une victoire totale et la reddition inconditionnelle de l'ennemi, les tentatives d'Albert pour favoriser une paix négociée échouèrent. Compte tenu de sa désapprobation de l'ampleur des objectifs de guerre des Alliés, le roi Albert aurait pu envisager de conclure une paix séparée avec l'Allemagne, si l'indépendance de la Belgique pouvait être assurée et le pays sorti en toute sécurité de la guerre. L'attitude de l'Allemagne rendit cependant cette opération impossible, car elle utilisait la Belgique comme levier pour exercer une pression sur l'Entente et ne souhaitait donc pas restaurer son indépendance (Thielemans). À la fin de la guerre, en tant que commandant du groupe d'armées Flandre, composé de divisions belges, britanniques et françaises, Albert mena l'offensive finale de la guerre qui libéra la Belgique occupée. Le roi Albert, la reine Élisabeth et leurs enfants rentrèrent alors à Bruxelles et furent accueillis en héros. À son retour à Bruxelles, le roi Albert prononça un discours dans lequel il exposait les réformes qu'il souhaitait voir mises en œuvre en Belgique, notamment le suffrage universel et la création d'une université flamande à Gand. En 1918, il forgea un « gouvernement d'union nationale » d'après-guerre composé de membres des trois principaux partis belges, les catholiques, les libéraux et les socialistes (Bronne, Keyes). Albert Ier se souvient de la grève générale belge de 1913 et de la promesse, après celle-ci, d'une réforme constitutionnelle en faveur d'un véritable suffrage universel un homme, une voix (le 18 avril 1893 à la fin de la grève générale belge de 1893, le suffrage universel, voté par le Parlement, accordait une pluralité de voix en fonction de la richesse, de l'éducation et de l'âge, mais pas un véritable suffrage universel ). Le roi tenta de faire la médiation entre les partis favorables ou opposés au suffrage universel afin d'instaurer un suffrage universel un homme, une voix et il y parvint. Certains appelèrent cela la conspiration de Loppem car le suffrage un homme, une voix fut institué sans modification de la constitution belge. Le roi Albert assista à la conférence de paix de Paris, où il défendit les intérêts de la Belgique, insistant sur des réparations de guerre pour permettre à son pays dévasté de se rétablir économiquement, mais s'opposa également à une politique d'humiliation excessive de l'Allemagne vaincue. Albert craignait qu'une telle politique ne provoque une revanche allemande et ne conduise à de futures guerres en Europe (Léopold III par Vincent Dujardin, Mark van den Wijngaert, et al.). Il considérait également que le détrônement des princes d'Europe centrale et, en particulier, la dissolution de l'Empire des Habsbourg constitueraient une menace sérieuse pour la paix et la stabilité sur le continent (d'Ydewalle). Ses vues, cependant, ne prévalurent pas dans les décisions de la Conférence de paix. Albert passa une grande partie du reste de son règne à aider à la reconstruction d'après-guerre de la Belgique. Albert était un défenseur engagé de la conservation de la nature et en 1925, influencé par les idées de Carl E. Akeley, il fonda le premier parc national d'Afrique, aujourd'hui connu sous le nom de parc national des Virunga, dans ce qui est aujourd'hui la République démocratique du Congo. Au cours de cette période, il fut également le premier monarque européen à visiter les États-Unis. Alpiniste passionné, le roi Albert Ier mourut dans un accident d'alpinisme alors qu'il escaladait seul la Roche du Vieux Bon Dieu à Marche-les-Dames, dans la région des Ardennes en Belgique près de Namur. Sa mort a choqué le monde entier et a été profondément pleurée, tant en Belgique qu'à l'étranger. Le roi Albert étant un alpiniste expert, certains ont remis en question la version officielle de sa mort. Néanmoins, les rumeurs de meurtre ont été démenties par la plupart des historiens. Le roi Albert est enterré dans la crypte royale de l'église Notre-Dame de Laeken à Bruxelles. En 1935, l'éminent écrivain belge Emile Cammaerts a publié une biographie du roi Albert Ier, largement saluée, intitulée "Albert de Belgique : Défenseur des droits". En 1993, un proche compagnon d'escalade du roi, Walter Amstutz, a fondé la King Albert I Memorial Foundation, une association basée en Suisse et dédiée à honorer des personnalités éminentes du monde de l'alpinisme. Célébrant les 175 ans de la dynastie belge et le 100e anniversaire de son couronnement, Albert Ier a récemment été choisi comme motif principal d'une pièce de collection de grande valeur : la pièce commémorative belge de 12,5 euros Albert Ier, frappée en 2008. L'avers montre un portrait du roi.