1597, Espagne, Philippe II. Pièce en argent de 1 Reales Cob Essayeur : Carré "d" Lieu d'impression : Séville (S) Valeur faciale : Cob ou 1 Real Référence : Calico type 409, n° 663. Période d'impression : 1592-1597 (ce premier type a été émis sans date !) État : Quelques rayures de graffiti (anciennes marques d'essai d'argent et marques de changeur), légers dépôts, avers doublement frappé, sinon un SUP joliment centré avec une croix complète, un bouclier, une marque d'atelier et une lettre d'essayeur entièrement reconnaissables ! Diamètre : 23 mm Poids : 3,24 g Matériau : argent Avers : Croix de Jérusalem avec des lions et des châteaux en quartiers. Légende : [+ HISPANIARVM REX] Revers : Armoiries de la lignée espagnole de la maison de Habsbourg. Initiale d'impression (S) au-dessus de la lettre d'essayeur (carré "d") à gauche, valeur (I) à droite. Français:Légende : PHI[LIPPVS II DEI GRATIA] La première monnaie frappée au Nouveau Monde et ce qui vient à l'esprit lorsque nous pensons au Trésor des Pirates sont des pièces de huit. Ces premières pièces, souvent appelées pièces cob, étaient fabriquées à partir de flans grossièrement découpés (ébauches) en les frappant avec des matrices à la main. Le mot Cobb vient d'une simplification de l'expression espagnole, Cabo de Barra, qui se traduit par, à partir d'une barre. Une fois les pièces frappées, elles sont pesées par un essayeur qui coupe tout excès d'argent, c'est pourquoi la plupart des pièces ont une partie de l'empreinte coupée. En raison de cette méthode de fabrication, aucune pièce n'est identique et beaucoup sont collectionnées uniquement pour leur forme unique. La pièce Cobb, comme tout ce qui n'est plus disponible, devient très rare et donc plus précieuse. Les quelques pièces restantes sont le dernier millésime des jours glorieux des pirates et de la chasse aux trésors et disparaissent rapidement entre des mains privées. Philippe II, roi d'Espagne 1556-1598. Fils de l'empereur Charles Quint (roi Charles Ier d'Espagne), fondateur de la lignée espagnole des Habsbourg. * 1527 Valladolid, †1598 Escorial près de Madrid. Philippe II reçut de son père les pays suivants : en 1540 le duché de Milan, en 1554 les royaumes de Naples et de Sicile et en 1555/56 les Pays-Bas, la Franche-Comté et l'Espagne avec ses colonies. En 1580, Philippe revendique et prend également le Portugal. Il lutte pour la suprématie mondiale de l'Espagne et lutte pour la Contre-Réforme. Il se marie quatre fois : avec Marie de Portugal (*1526, †1545 après la naissance de Don Carlos), avec la reine Marie Tudor d'Angleterre (1554, †1558), avec Élisabeth de Valois, fille du roi Henri II de France (1559, †1568) et enfin, en 1570, avec Anne d'Autriche, fille de l'empereur Maximilien II. Le roi Philippe II combattit avec succès contre la France (1557-1559), contre les Turcs (victoire de Jean d'Autriche près de Lépante en 1571) et contre les pirates méditerranéens. Cependant, sa tentative de conquête de l'Angleterre échoua (destruction de l'Armada en 1588, bataille navale de Cadix en 1596), tout comme ses efforts pour soumettre les Pays-Bas en révolte (sécession des provinces du nord). Les efforts de guerre continus de Philippe II ont mis à rude épreuve ses ressources financières et économiques et ont finalement conduit au déclin de la suprématie espagnole. Les Dix-sept Provinces étaient une union personnelle d'États des Pays-Bas aux XVe et XVIe siècles, couvrant approximativement les Pays-Bas actuels, la Belgique, le Luxembourg, une bonne partie du Nord de la France (Artois, Nord) et une petite partie de l'Ouest de l'Allemagne. Les Dix-sept Provinces étaient à l'origine détenues par les ducs de Bourgogne de la maison de Valois, puis par les Habsbourg, d'abord par les Espagnols, puis par la ligne autrichienne. En 1568, les Dix-Sept Provinces lancèrent une (contre-)rébellion contre Philippe II : la guerre de Quatre-Vingts Ans. Avant que les Pays-Bas ne soient complètement reconquis, la guerre entre l'Angleterre et l'Espagne éclata, obligeant les troupes espagnoles de Philippe II à stopper leur progression. Entre-temps, les troupes espagnoles de Philippe avaient conquis les importantes villes commerciales de Bruges et de Gand. Anvers, qui était alors sans doute le port le plus important du monde, devait être conquise. Le 17 août 1585, Anvers tomba. Cela mit fin à la guerre de Quatre-Vingts Ans pour les (désormais) Pays-Bas méridionaux. Les Provinces-Unies (les Pays-Bas proprement dits) se battirent jusqu'en 1648, date de la paix de Westphalie. La perte définitive des Pays-Bas méridionaux poussa les riches marchands calvinistes de ces villes à fuir vers le nord. Beaucoup émigrèrent vers Amsterdam, qui n'était à l'époque qu'un petit port, mais qui devint rapidement l'un des ports les plus importants du monde au XVIIe siècle. On peut décrire cet exode comme la « création d'une nouvelle Anvers ». Cette émigration massive en provenance de Flandre et du Brabant (surtout d'Anvers) fut un élément moteur important de l'âge d'or hollandais. Alors que l'Espagne était en guerre avec l'Angleterre, les rebelles du nord, renforcés par les réfugiés du sud, lancèrent une campagne pour récupérer les zones perdues par les troupes espagnoles de Philippe II. Ils réussirent à conquérir une partie considérable du Brabant (le futur Brabant-Septentrional des Pays-Bas) et la rive sud de l'estuaire de l'Escaut (Zeeuws-Vlaanderen), avant d'être arrêtés par les troupes espagnoles. À la fin de cette guerre, la ligne de front se stabilisa et devint la frontière actuelle entre la Belgique et les Pays-Bas. Les Hollandais (comme on les appellera plus tard) avaient réussi à récupérer suffisamment de Flandre contrôlée par le roi espagnol pour fermer l'Escaut, fermant ainsi effectivement Anvers d'une importante route commerciale et provoquant une émigration considérable d'Anversois vers le port d'Amsterdam. En raison de ces événements, la Flandre et le Brabant connurent un déclin relatif au XVIIe siècle.