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Confédération du Rhin (1806 - 1813) | |||||||||
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Confédération du Rhin (1806 - 1813)from the Wikipedia | Read original article |
50° 07′ N 8° 41′ E / 50.117, 8.683
États confédérés du Rhin
Rheinbund (de)
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Carte de l'Europe mettant en évidence le territoire de la Confédération du Rhin en 1812.
Statut | Confédération |
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Capitale | Francfort |
Langue | Allemand |
12 juillet 1806 | Formation par le traité de la Confédération du Rhin |
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6 août 1806 | Dissolution du Saint-Empire romain germanique |
19 octobre 1813 | Effondrement après la bataille de Leipzig |
1806-1813 | Napoléon Ier |
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1806- | Charles-Théodore de Dalberg |
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1806- | Frédéric-Auguste de Nassau |
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Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Confédération du Rhin (en allemand : Rheinbund), qui existe de 1806 à 1813, est formée par Napoléon Ier à la suite de sa victoire à Austerlitz sur l'Autriche et la Russie.
Elle se compose à l'origine de 16 États allemands, membres du Saint-Empire romain germanique, qui est aboli peu après par l'empereur d'Autriche ; le nombre des États de la Confédération passera ultérieurement à 35, regroupant 15 millions de sujets et fournissant ainsi un avantage stratégique significatif à la France sur ses frontières orientales, avec la mise à disposition de troupes pour la Grande Armée.
La Reichsdeputationshauptschluss (ou recès de la diète d'Empire), fut une résolution de la dernière séance de la Diète d'Empire du 25 février 1803 à Ratisbonne, qui concrétisait la médiatisation des principautés ecclésiastiques et de la plupart des villes libres de l'Empire au profit des états princiers.
Le 12 juillet 1806, à la signature du traité de la Confédération du Rhin, seize États quittent le Saint-Empire et forment la confédération (appelée dans le traité « États confédérés du Rhin »). Napoléon Ier en est le « protecteur ». Le 6 août 1806, François II renonce à son titre d'empereur élu d'Allemagne[1] et dissout le Saint-Empire romain germanique fondé en 962 par Otton Ier.
Dans l'année qui suit, 23 autres États Allemands joignent la Confédération. Seuls l'Autriche, la Prusse, le Holstein et la Poméranie (possession suédoise), restent en dehors. Charles Théodore de Dalberg, devenu grand-duc de Francfort et allié de Napoléon, devient président et prince primat de la confédération.
Deux États reviennent à des membres de la famille Bonaparte, le grand-duché de Berg à Joachim Murat, époux de Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon Ier, et le royaume de Westphalie créé pour Jérôme Bonaparte. Napoléon cherche à entrer dans le cercle restreint des familles royales en mariant ses proches aux membres des maisons souveraines allemandes. Lui-même épouse en 1810 Marie-Louise, une archiduchesse d'Autriche.
La Confédération est surtout une alliance militaire. Les États membres doivent fournir à la France un grand nombre de personnels militaires. En retour les États sont agrandis — notamment au détriment des principautés épiscopales et des villes libres — et reçoivent des statuts plus élevés : Bade, Hesse, Clèves et Berg sont transformés en grands-duchés. Le Wurtemberg, la Bavière puis la Saxe deviennent des royaumes. Pour leur coopération, certains États incorporent des petits domaines impériaux. Beaucoup d'États petits et moyens rejoignent la Confédération qui est à son apogée en 1808. Elle comprend quatre royaumes, cinq grands-duchés, treize duchés, dix-sept principautés et les villes hanséatiques de Hambourg, Lübeck et Brême.
La principauté d'Erfurt, située au centre de la Confédération n'en a jamais fait partie. Elle a été subordonnée à l'Empire français en 1806 après la défaite de Prusse à la Bataille d'Iéna.
Selon le traité, la Confédération aurait dû être gouvernée par une constitution commune, mais les différents États (en particulier les plus grands) préfèrent garder leur souveraineté. Pour réaliser des réformes intérieures dans les États de la Confédération, Napoléon assigne aux États sous son contrôle direct comme le grand-duché de Berg ou sous celui de son frère Jérôme un rôle de modèle. Ces États sont organisés plus ou moins selon le modèle français, considéré comme exemplaire. Si quelques différences existaient par rapport à l'administration des anciens territoires français, c'est dans ces États que les réformes sociales, administratives et judiciaires furent les plus semblables de celles réalisées en France depuis 1789[2].
Entre 1806 et 1810, la Confédération du Rhin change de taille, par l'entrée de nombreux états allemands :
Par ailleurs, des échanges de portions de territoires entre les états membres ainsi que la cession de territoires jusque là réservés à Napoléon à titre personnel (tels Bayreuth, Fulda et Hanau) remodèlent la carte de la Confédération du Rhin. Les principaux échanges concernent d'une part le Hanovre, confisqué à la maison régnante du Royaume-Uni depuis 1803 et occupé par les troupes françaises, qui est cédé au Royaume de Westphalie en janvier 1810, et d'autre part la Bavière qui cède le Tyrol du sud au royaume d'Italie et annexe le territoire de Bayreuth en juin 1810.
À la fin de l'année 1810, de grandes régions du Nord-Ouest de l'Allemagne sont incorporées à l'Empire, en même temps que le royaume de Hollande, afin d'améliorer le blocus continental contre l'Angleterre. Le Senatus-Consulte du 13 décembre 1810 signale que hormis la Hollande, ce sont les territoires des villes hanséatiques (Hambourg, Brême et Lubeck), du Lauembourg, et des pays situés entre la mer du Nord et une ligne tirée du confluent de la Lippe dans le Rhin, jusqu'à Halteren ; de Halteren à l'Ems, au dessus de Telget ; de l'Ems au confluent de la Verra dans le Weser, et de Stolzenau sur le Weser, à l'Elbe, au dessus du confluent de la Steckenitz[3]. Disparaissent ainsi les duchés d'Aremberg, de Salm, d'Oldenbourg, les villes hanséatiques déjà occupées par la France depuis fin 1806, tandis que la Westphalie et le grand-duché de Berg sont amputés d'environ du tiers nord de leurs territoires respectifs.
En 1813, avec l'échec de la campagne de Russie, certains des souverains, membres de la Confédération, changent de camp moyennant le maintien de leur statut et de leurs possessions. La Confédération du Rhin s'effondre entre octobre et décembre de cette même année.
Le 30 mai 1814, le traité de Paris déclare les États allemands indépendants.
En 1815, le congrès de Vienne redessine la carte politique du continent. En fait, seuls quelques changements mineurs sont faits aux frontières intérieures de l'Allemagne, et la Confédération germanique résultante reprend à peu près les mêmes membres que la confédération du Rhin, la présidence étant réservée — à titre héréditaire — à l'empereur d'Autriche (ex-souverain élu du Saint-Empire romain germanique).