1877, Prusse/Empire allemand, Guillaume "le Grand". Pièce d'or rare de 5 Mark. Année de frappe : 1877 Référence : KM-507. Lieu de frappe : Breslau (B) Matériau : Or (.900) Diamètre : 17 mm Poids : 1,97 g Avers : Tête de Guillaume Ier "le Grand" à droite. Légende : WILHELM DEUTSCHER KAISER KÖNIG V. PREUSSEN / A Revers : Couronne allemande au-dessus d'un aigle héraldique avec un bouclier avec les armes du Royaume de Prusse sur la poitrine. Légende : ALLEMAGNE 1877 * 5 MARK * Guillaume Ier, également connu sous le nom de Guillaume le Grand[citation nécessaire] (William Frederick Louis, allemand : Wilhelm Friedrich Ludwig) (22 mars 1797 – 9 mars 1888) de la maison de Hohenzollern était le roi de Prusse (2 janvier 1861 – 9 mars 1888) et le premier empereur allemand (18 janvier 1871 – 9 mars 1888). Sous la direction de Guillaume et de son premier ministre Otto von Bismarck, la Prusse a réalisé l'unification de l'Allemagne et l'établissement de l'Empire allemand. Le 2 janvier 1861, Frédéric-Guillaume meurt et Guillaume monte sur le trône sous le nom de Guillaume Ier de Prusse. Il hérite d'un conflit entre Frédéric-Guillaume et le parlement libéral. Il est considéré comme une personne politiquement neutre car il intervient moins en politique que son frère. Guillaume II trouva néanmoins une solution conservatrice au conflit : il nomma Otto von Bismarck au poste de Premier ministre. Selon la constitution prussienne, le Premier ministre était responsable uniquement devant le roi, et non devant le Parlement. Bismarck aimait voir sa relation de travail avec Guillaume comme celle d'un vassal de son supérieur féodal. Néanmoins, c'est Bismarck qui dirigeait effectivement la politique, intérieure comme extérieure ; à plusieurs reprises, il gagna l'assentiment de Guillaume en menaçant de démissionner. Au lendemain de la guerre franco-prussienne, Guillaume II fut proclamé empereur d'Allemagne le 18 janvier 1871 au château de Versailles. Le titre d'« empereur d'Allemagne » fut soigneusement choisi par Bismarck après discussion jusqu'au jour de la proclamation (et après). Guillaume II accepta ce titre à contrecœur car il aurait préféré « empereur d'Allemagne », ce qui était cependant inacceptable pour les monarques féodaux et aurait également signifié une revendication sur des terres extérieures à son règne (Autriche, Suisse, Luxembourg, etc.). Le titre d'« empereur des Allemands », proposé en 1848, fut écarté car il se considérait comme élu « par la grâce de Dieu », et non par le peuple comme dans une république démocratique. Par cette cérémonie, la Confédération de l'Allemagne du Nord (1867-1871) fut transformée en Empire allemand (« Kaiserreich », 1871-1918). Cet empire était un État fédéral ; l'empereur était chef d'État et président (primus inter pares – premier parmi ses pairs) des monarques fédérés (les rois de Bavière, de Wurtemberg, de Saxe, les grands-ducs de Bade, de Mecklembourg, de Hesse, ainsi que d'autres principautés, duchés et sénats des villes libres de Hambourg, Lübeck et Brême). Le 11 mai 1878, Max Hödel échoua dans une tentative d'assassinat contre Guillaume à Berlin. Une seconde tentative fut faite le 2 juin 1878 par l'anarchiste Karl Nobiling, qui blessa Guillaume avant de se suicider. Ces tentatives devinrent le prétexte pour instaurer la loi antisocialiste, qui fut introduite par le gouvernement de Bismarck avec le soutien d'une majorité au Reichstag le 18 octobre 1878, dans le but de combattre le mouvement socialiste et ouvrier. Ces lois privèrent le Parti social-démocrate d'Allemagne de son statut légal ; elles interdisaient toutes les organisations, les organisations de masse ouvrières et la presse socialiste et ouvrière, décrétaient la confiscation de la littérature socialiste et soumettaient les sociaux-démocrates à des représailles. Les lois furent prorogées tous les 2 ou 3 ans. Malgré cette politique de représailles, le Parti social-démocrate augmenta son influence parmi les masses. Sous la pression du mouvement ouvrier de masse, les lois furent abrogées le 1er octobre 1890. Dans ses mémoires, Bismarck décrit Guillaume comme un gentleman à l'ancienne, courtois, infailliblement poli et un authentique officier prussien, dont le bon sens était parfois mis à mal par des « influences féminines ».