1809, Hambourg (occupation française). Pièce en argent de 32 schillings (2 marks). Frappée pendant l'occupation française sous le maréchal Davout. Référence : KM-537. R! Lieu d'émission : Hambourg (ville) Valeur faciale : 32 schillings (2 marks) Année d'émission : datée de 1809 (émise par les forces d'occupation françaises sous le maréchal Davoux en 1815 !) Maître de la Monnaie : CAJ Ginquembre (directeur français de la Monnaie de Hambourg pendant l'occupation sous le maréchal Davout !) Diamètre : 33 mm Poids : 14,1 g Matériau : argent Avers : Chiffre de la valeur faciale au-dessus de la légende sur quatre lignes et date. Légende : * 32 * SCHILLINGE HAMBURGER COURANT 1809. Revers : Armes de Hambourg (château à trois tours), surmontées d'un casque de tournoi orné et décoré. Commentaire : Initiales du directeur de la Monnaie (GAIG) sous le bouclier ! Légende : * 17 . À la dissolution du Saint-Empire romain germanique en 1806, la ville libre impériale de Hambourg ne fut pas médiatisée mais devint un État souverain officiellement intitulé Ville libre et hanséatique de Hambourg. Hambourg fut brièvement annexée par Napoléon Ier au Premier Empire français (1810-1814). Les forces russes sous le général Bennigsen libérèrent finalement la ville en 1814. Hambourg reprit son statut de cité-État d'avant 1811 en 1814. Le congrès de Vienne de 1815 confirma l'indépendance de Hambourg et elle devint l'un des 39 États souverains de la Confédération germanique (1815-1866). Louis-Nicolas d'Avout (10 mai 1770 – 1 juin 1823), plus connu sous le nom de Davout, 1er duc d'Auerstaedt, 1er prince d'Eckmühl, était un maréchal de France à l'époque napoléonienne. Son talent militaire prodigieux et sa réputation de sévère disciplinariste lui valurent le titre de « maréchal de fer ». Il est classé, avec Masséna et Lannes, parmi les meilleurs commandants de Napoléon. De son vivant, le nom de Davout était communément orthographié Davoust, comme il apparaît sur l'Arc de Triomphe et dans une grande partie de la correspondance entre Napoléon et ses généraux (voir les liens externes ci-dessous pour des exemples). Davout est né à Annoux (Yonne), fils de Jean-François d'Avout (1739-1779) et de sa femme (mariée en 1768) Françoise-Adélaïde Minard de Velars (1741-1810). Il s'engagea dans l'armée française comme sous-lieutenant en 1788. Au début de la Révolution française, il embrassa ses principes. Il fut chef de bataillon dans un corps de volontaires lors de la campagne de 1792 et se distingua à la bataille de Neerwinden au printemps suivant. Il vient d'être promu général de brigade lorsqu'il est radié du service actif en raison de sa noblesse de naissance. Il sert néanmoins dans les campagnes de 1794-1797 sur le Rhin, et accompagne Desaix dans l'expédition d'Égypte de Napoléon Bonaparte. À son retour, il participe à la bataille de Marengo sous Napoléon, qui a une grande confiance en ses capacités, le nomme général de division peu après Marengo, et vers 1801 lui donne un commandement dans la garde consulaire. À l'avènement de Napoléon comme empereur, Davout est l'un des généraux créés maréchaux de France. Comme commandant du IIIe corps de la Grande Armée, Davout rend ses plus grands services. À la bataille d'Austerlitz, après une marche forcée de quarante-huit heures, le IIIe corps subit de plein fouet l'attaque alliée. Au cours de la guerre de la Quatrième Coalition, Davout, avec un seul corps, combat et remporte la bataille d'Auerstädt contre l'armée prussienne principale, qui dispose de plus du double de soldats (plus de 63 000, contre 28 000 pour Davout). L'historien François-Guy Hourtoulle écrit : « À Iéna, Napoléon a gagné une bataille qu'il ne pouvait pas perdre. À Auerstädt, Davout a gagné une bataille qu'il ne pouvait pas gagner ». Davout accroît sa renommée lors de la campagne d'Eylau et de Friedland. Napoléon le laisse gouverneur général du duché de Varsovie nouvellement créé après le traité de Tilsit de 1807, et l'année suivante le crée duc d'Auerstädt. Au cours de la guerre de 1809, Davout prend part aux actions qui culminent avec la bataille d'Eckmühl, et se distingue également lors de la bataille de Wagram. Il est créé prince d'Eckmühl à la suite de cette campagne. Napoléon lui confia la tâche d'organiser le « corps d'observation de l'Elbe », qui était en réalité l'armée gigantesque avec laquelle Napoléon envahit la Russie en 1812. Davout commanda alors le Ier corps, qui comptait plus de 70 000 hommes, et vainquit les Russes à Mohilev avant de rejoindre l'armée principale, avec laquelle il continua tout au long de la campagne et de la retraite de Moscou. En 1813, il commanda le district militaire de Hambourg et défendit Hambourg, une ville mal fortifiée et mal approvisionnée, pendant un long siège, ne se rendant que sur ordre direct du nouveau roi Louis XVIII, qui était monté sur le trône après la chute de Napoléon en avril 1814. Le caractère militaire de Davout a été interprété comme cruel, et il a dû se défendre contre de nombreuses attaques sur sa conduite à Hambourg. C'était un homme sévère en matière de discipline, qui exigeait de ses troupes une obéissance rigide et précise, et par conséquent son corps était plus digne de confiance et plus exact dans l'exécution de ses devoirs que tout autre. Davout, par exemple, interdit à ses troupes de piller les villages ennemis, une politique qu'il imposera par la peine de mort. Ainsi, dans les premiers temps de la Grande Armée, le IIIe corps se voit confier les tâches les plus difficiles. Sa loyauté et son obéissance à Napoléon sont absolues. Il est considéré par ses contemporains comme l'un des maréchaux les plus compétents de Napoléon. À la première restauration, il se retire dans la vie privée, affichant ouvertement son hostilité aux Bourbons, et lorsque Napoléon revient de l'île d'Elbe, Davout le rejoint. Nommé ministre de la Guerre, il réorganise l'armée française dans la mesure où le temps le lui permet, et il est si indispensable au ministère de la Guerre que Napoléon le garde à Paris pendant la campagne de Waterloo. On ne peut que supposer dans quelle mesure son talent et sa bravoure auraient changé le sort de la campagne de 1815, mais Napoléon a été critiqué pour ne pas avoir su profiter sur le terrain des services du meilleur général qu'il possédait alors. Davout dirigea la défense courageuse mais désespérée de Paris après Waterloo et fut déchu de son maréchalat et de ses titres à la seconde Restauration. Lorsque certains de ses généraux subordonnés furent proscrits, il exigea d'être tenu pour responsable de leurs actes, tels qu'ils avaient été exécutés sous ses ordres, et il s'efforça d'empêcher la condamnation de Michel Ney. Après un certain temps, l'hostilité des Bourbons envers Davout s'estompa et il se réconcilia avec la monarchie. En 1817, son rang et ses titres lui furent rétablis et en 1819, il devint membre de la Chambre des pairs. En 1822, Davout fut élu maire de Savigny-sur-Orge, poste qu'il occupa pendant un an. Son fils Louis-Napoléon fut également maire de la ville de 1843 à 1846. Une place principale porte leur nom dans la ville, ainsi qu'un boulevard à Paris.