1624/3, Bavière, Maximilien Ier. Pièce de monnaie en argent Thaler Madonna
Lieu d'émission : Munich
Dénomination : Thaler
Année de frappe : 1624 (Le dernier chiffre est recoupé à partir du 3, une variété très populaire et connue pour être surdatée pour cette émission.)
Référence : Davenport 6067 (la dalle indique Dav-6086, ce qui est faux !), Hahn 105, KM-156 (1450 $ en MS60 !).
Poids : environ 28 g
Diamètre : 40 mm
Matière : Argent
Avers : La Vierge (Madonna), entourée de lumière, assise dans des nuages, tenant un sceptre et l'enfant Jésus, qui tient un globe dans la main droite.
Légende : CLYPEVS OMNIBVS IN TE SPERANTIBVS (« Un bouclier pour tous ceux qui espèrent en toi ! » - Psaumes 18:31)
Revers : Couronne surmontant les armes ovales couronnées, feuillagées et écartelées de Bavière/Palatinat avec un globe surmonté d'une croix au centre. Le tout dans la chaîne de l'ordre de la Toison d'Or.
Légende : * MAXIMIL . COM. PAL. H. VT. BAV. DVX. S. R. JE . ARCHIDE AP. ET. ÉLIRE
Maximilien Ier de Bavière (17 avril 1573 – 27 septembre 1651), dit « le Grand », était un souverain de Bavière de la famille Wittelsbach et un prince-électeur (Kurfürst) du Saint-Empire romain germanique. Son règne fut marqué par la guerre de Trente Ans (1618-1648).
Maximilien ne s'immisça pas dans la politique allemande jusqu'en 1607, date à laquelle il fut chargé d'exécuter l'interdiction impériale contre la ville libre de Donauwörth, bastion protestant. En décembre 1607, ses troupes occupèrent la ville et des mesures énergiques furent prises pour restaurer la suprématie du catholicisme. Certains princes protestants, alarmés par cette action, formèrent l'Union protestante pour défendre leurs intérêts, ce qui fut suivi en 1609 par la création de la Ligue catholique, à la formation de laquelle Maximilien prit une part importante. Sous sa direction, une armée fut mise sur pied, mais sa politique était strictement défensive et il refusa de laisser la Ligue devenir un instrument entre les mains de la maison de Habsbourg. Des dissensions parmi ses collègues conduisirent le duc à démissionner de ses fonctions en 1616, mais l'approche des troubles le fit revenir à la Ligue environ deux ans plus tard.
Ayant refusé de se porter candidat au trône impérial en 1619, Maximilien se trouva confronté aux complications résultant du déclenchement de la guerre en Bohême. Après un certain retard, il conclut un traité avec l'empereur Ferdinand II en octobre 1619 et, en échange de larges concessions, mit les forces de la Ligue à son service. Soucieux de réduire la zone de conflit, il conclut un traité de neutralité avec l'Union protestante et occupa la Haute-Autriche en guise de garantie pour les frais de la campagne. Le 8 novembre 1620, ses troupes sous le commandement du comte Tilly battirent les forces de Frédéric, roi de Bohême et comte palatin du Rhin, à la bataille de la Montagne Blanche près de Prague.
Malgré l'accord avec l'Union, Tilly dévasta ensuite le Palatinat rhénan et, en février 1623, Maximilien fut officiellement investi de la dignité électorale et de la charge d'intendant impérial, dont jouissaient depuis 1356 les comtes palatins du Rhin. Après avoir reçu le Haut-Palatinat et restitué la Haute-Autriche à Ferdinand, Maximilien devint le chef du parti qui cherchait à faire révoquer Wallenstein du service impérial. À la diète de Ratisbonne en 1630, Ferdinand fut contraint d'accéder à cette demande, mais les conséquences furent désastreuses pour la Bavière et son souverain. Tentant de rester neutre pendant la guerre, Maximilien signa le traité secret de Fontainebleau (1631) avec le royaume de France, mais cela se révéla inutile.
Au début de 1632, les Suédois envahirent le duché et occupèrent Munich. Maximilien ne put obtenir l'aide des impérialistes qu'en se plaçant sous les ordres de Wallenstein, désormais rétabli à la tête des forces de l'empereur. Les ravages causés par les Suédois et leurs alliés français incitèrent l'électeur à entamer des négociations de paix avec le roi Gustave Adolphe de Suède et le cardinal de Richelieu de France. Il proposa également de désarmer les protestants en modifiant l'édit de restitution de 1629, mais ces efforts échouèrent.
En septembre 1638, le baron Franz von Mercy fut nommé maître général de l'artillerie de l'armée de Bavière, alors la deuxième armée du Saint-Empire romain germanique. Mercy et Johann von Werth, lieutenant-maréchal, combattirent avec plus ou moins de succès contre la France et la Suède.
En mars 1647, Maximilien conclut la trêve d'Ulm avec la France et la Suède, mais les supplications de l'empereur Ferdinand III l'obligèrent à renoncer à son engagement. La Bavière fut de nouveau ravagée et les forces de l'électeur furent défaites en mai 1648 à Zusmarshausen. La paix de Westphalie mit bientôt fin à la lutte. Par ce traité, il fut convenu que Maximilien conserverait la dignité électorale, qui devint héréditaire dans sa famille ; et le Haut-Palatinat fut incorporé à la Bavière.
Maximilien réorganise l'administration et l'armée bavaroises, introduit des mesures mercantilistes et un nouveau corpus juris, le Codex Maximilianeus. En 1610, Maximilien fait agrandir la Résidence de Munich et rénover le Hofgarten. Il acquiert de nombreux tableaux d'Albrecht Dürer, de Pierre Paul Rubens et d'autres artistes pour la collection Wittelsbach.