1862, Prusse. Guillaume Ier "le Grand". Pièce Thaler « minière » en argent
Année de menthe : 1862
Référence : KM-490.Tirage : 145 000 pièces.
Dénomination : Mining Thaler – Frappé du minerai d'argent, extrait des mines d'argent de Mansfeld !
Poids : 18,52 gDiamètre : 33 mm
Matériel: Argent
Avers : Tête de Frédéric Guillaume Ier « le Grand » à droite. Marque d'atelier de Berlin (A) en dessous.
Légende : WILHELM KOENIG VON PREUSSEN
Revers : Légende en trois lignes (« Béni soit la mine de Mansfeld ! »). Date (1862) ci-dessous.
Légende : SEGEN DES MANSFELDER BERGBAUES / EIN THALER XXX EINE PFUND FEIN 1862
Guillaume Ier, également connu sous le nom de Guillaume « le Grand » (Guillaume Frederick Louis, allemand : Wilhelm Friedrich Ludwig) (22 mars 1797 – 9 mars 1888) de la maison de Hohenzollern fut roi de Prusse (2 janvier 1861 – 9 mars 1888). mars 1888) et premier empereur allemand (18 janvier 1871 – 9 mars 1888). Sous la direction de Wilhelm et de son premier ministre Otto von Bismarck, la Prusse a réalisé l'unification de l'Allemagne et la création de l'Empire allemand.
Le 2 janvier 1861, Frédéric-Guillaume mourut et Guillaume monta sur le trône sous le nom de Guillaume Ier de Prusse. Il a hérité d'un conflit entre Frédéric-Guillaume et le parlement libéral. Il était considéré comme une personne politiquement neutre car il intervenait moins dans la politique que son frère. Guillaume trouva néanmoins une solution conservatrice au conflit : il nomma Otto von Bismarck au poste de Premier ministre. Selon la constitution prussienne, le Premier ministre était responsable uniquement devant le roi et non devant le Parlement. Bismarck aimait voir sa relation de travail avec Wilhelm comme celle d'un vassal de son supérieur féodal. Néanmoins, c’est Bismarck qui dirigea effectivement la politique, tant intérieure qu’étrangère ; à plusieurs reprises, il obtint l'assentiment de Wilhelm en menaçant de démissionner.
Au lendemain de la guerre franco-prussienne, Guillaume fut proclamé empereur allemand le 18 janvier 1871 au château de Versailles. Le titre « Empereur allemand » a été soigneusement choisi par Bismarck après discussion jusqu'au (et après) le jour de la proclamation. Wilhelm accepta ce titre à contrecœur car il aurait préféré « empereur d'Allemagne », ce qui était cependant inacceptable pour les monarques fédérés, et aurait également signalé une revendication sur des terres en dehors de son règne (Autriche, Suisse, Luxembourg, etc.). Le titre « Empereur des Germains », tel que proposé en 1848, fut exclu car il se considérait comme choisi « par la grâce de Dieu », et non par le peuple comme dans une république démocratique.
Par cette cérémonie, la Confédération de l'Allemagne du Nord (1867-1871) fut transformée en Empire allemand (« Kaiserreich », 1871-1918). Cet Empire était un État fédéral ; l'empereur était chef d'État et président (primus inter pares – premier parmi ses pairs) des monarques fédérés (les rois de Bavière, de Wurtemberg, de Saxe, les grands-ducs de Bade, de Mecklembourg, de Hesse, ainsi que d'autres principautés, duchés et Sénats des villes libres de Hambourg, Lübeck et Brême).
Le 11 mai 1878, Max Hödel échoua dans une tentative d'assassinat contre Wilhelm à Berlin. Une deuxième tentative fut faite le 2 juin 1878 par l'anarchiste Karl Nobiling, qui blessa Wilhelm avant de se suicider. Ces tentatives servirent de prétexte à l'institution de la loi antisocialiste, introduite par le gouvernement de Bismarck avec le soutien de la majorité au Reichstag le 18 octobre 1878, dans le but de combattre le mouvement socialiste et ouvrier. Les lois ont privé le Parti social-démocrate allemand de son statut juridique ; ils interdisèrent toutes les organisations, les organisations de masse ouvrières et la presse socialiste et ouvrière, décrétèrent la confiscation de la littérature socialiste et soumettèrent les social-démocrates à des représailles. Les lois étaient prolongées tous les 2-3 ans. Malgré cette politique de représailles, le Parti social-démocrate accroît son influence parmi les masses. Sous la pression du mouvement ouvrier de masse, les lois furent abrogées le 1er octobre 1890.
Dans ses mémoires, Bismarck décrit Wilhelm comme un gentleman démodé, courtois, infailliblement poli et un véritable officier prussien, dont le bon sens était parfois miné par des « influences féminines ».