1802, Royaume de Prusse, Frédéric-Guillaume III. Grande pièce de Thaler en argent. Année de la monnaie : 1802 Dénomination : Thaler Mint Lieu : Berlin (A) Référence : Davenport 2603, KM-368. Matériau : Argent (.750) Poids : 21,92 g Diamètre : 35 mm Avers : Buste en uniforme de Frédéric-Guillaume III à gauche. Légende : FRIEDR. WILHELM III KOENIG VON PREUSSEN Revers : Bouclier couronné à l'aigle prussien couronné, tenant un sceptre et un orbe, soutenu par des hommes sauvages à moitié nus, appuyés sur des massues. Légende : EIN THALER / 18 (A) 02 Frédéric-Guillaume III (allemand : Friedrich Wilhelm III.) (3 août 1770 – 7 juin 1840) fut roi de Prusse de 1797 à 1840. Il fut en union personnelle le prince souverain de la Principauté de Neuchâtel (1797-1806 puis 1813-1840). Fils du roi Frédéric-Guillaume II de Prusse et de Frederica Louisa de Hesse-Darmstadt, Frédéric-Guillaume est né à Potsdam et est devenu prince héritier en 1786, lorsque son père est monté sur le trône. Enfant, le père de Frédéric-Guillaume (sous l'influence de sa maîtresse, Wilhelmine Enke, comtesse de Lichtenau) fit confier Frédéric-Guillaume à des tuteurs, comme c'était tout à fait normal à l'époque. Il passa une partie de son temps à Paretz, la propriété du vieux soldat comte Hans von Blumenthal, gouverneur de son frère le prince Heinrich. Ils grandissent ainsi en partie avec le fils du comte, qui les accompagne lors de leur Grand Tour dans les années 1780. Frédéric-Guillaume était heureux à Paretz et pour cette raison, en 1795, il l'acheta à son ami d'enfance et en fit une importante retraite royale à la campagne. C'était un garçon mélancolique, mais il a grandi pieux et honnête. Ses tuteurs comprenaient le dramaturge Johan Engel. Comme soldat, il reçut la formation habituelle d'un prince prussien, obtint sa lieutenance en 1784, devint colonel en 1790 et participa aux campagnes contre la France de 1792-1794. Le 24 décembre 1793, Frédéric-Guillaume épousa sa cousine germaine Louise de Mecklembourg-Strelitz, une princesse réputée pour sa beauté. Il accède au trône le 16 novembre 1797 et manifeste aussitôt ses bonnes intentions en réduisant les dépenses de l'établissement royal, en limogeant les ministres de son père et en réformant les abus les plus oppressifs de la fin du règne. Malheureusement, il possédait toute la ténacité du pouvoir personnel des Hohenzollern, sans le génie hohenzollern pour l'utiliser. Trop méfiant pour déléguer sa responsabilité à ses ministres, il avait trop peu de volonté pour se lancer et suivre une voie cohérente pour lui-même. Au début, lui et ses conseillers tentèrent de poursuivre une politique de neutralité dans les guerres napoléoniennes. Bien qu'ils aient réussi à rester à l'écart de la Troisième Coalition en 1805, Frédéric-Guillaume finit par être influencé par l'attitude belliqueuse de la reine, qui dirigeait le parti pro-guerre de Prusse, et entra en guerre en octobre 1806. Le 14 octobre 1806, à la bataille d'Iéna-Auerstädt, les Français battirent l'armée prussienne dirigée par Frédéric-Guillaume et l'armée prussienne s'effondra. La famille royale s'enfuit à Memel, en Prusse orientale, où elle tomba à la merci de l'empereur Alexandre Ier de Russie (qui, selon la rumeur, était tombé amoureux de la reine Louise). Alexandre subit également la défaite face aux Français et, à Tilsit, sur le Niémen, la France fit la paix avec la Russie et la Prusse. Napoléon traita la Prusse très durement, malgré l'entretien personnel de la reine enceinte avec l'empereur français. La Prusse a perdu une grande partie de ses territoires polonais, ainsi que tous les territoires à l'ouest de l'Elbe, et a dû financer une importante indemnité et payer les troupes françaises pour occuper des points forts clés au sein du royaume. Bien que le roi inefficace lui-même semblait résigné au sort de la Prusse, divers ministres réformateurs, tels que le baron vom Stein, le prince von Hardenberg, Scharnhorst et le comte Gneisenau, entreprirent de réformer l'administration et l'armée de la Prusse, avec les encouragements de la reine (qui mourut grandement pleuré, en 1810). En 1813, suite à la défaite de Napoléon en Russie, Frédéric-Guillaume se retourne contre la France et signe une alliance avec la Russie à Kalisz, bien qu'il doive fuir Berlin, toujours sous occupation française. Les troupes prussiennes jouèrent un rôle clé dans les victoires des alliés en 1813 et 1814, et le roi lui-même voyagea avec l'armée principale du prince Schwarzenberg, aux côtés d'Alexandre de Russie et de François d'Autriche. Au Congrès de Vienne, les ministres de Frédéric-Guillaume réussirent à obtenir d'importantes augmentations territoriales pour la Prusse, bien qu'ils ne parvinrent pas à obtenir l'annexion de toute la Saxe, comme ils l'avaient souhaité. Après la guerre, Frédéric-Guillaume se tourne vers la réaction politique, abandonnant les promesses qu'il avait faites en 1813 de doter la Prusse d'une constitution. Il décède le 7 juin 1840. Son fils aîné, Frédéric-Guillaume IV, lui succède.