1888, Congo (État libre), Léopold II. Pièce de 1 centime en cuivre. Année de frappe : 1888 Référence : KM-1. Valeur nominale : 1 centime Graveur : Leopold Wiener Matériau : Cuivre Diamètre : 18 mm Poids : 2,02 g Avers : Étoile rayonnante du progrès, valeur nominale (1 Cme) au-dessus, date (1888) en dessous, flanquée des initiales du graveur (LW). Revers : Cinq doubles L couronnés (pour Léopold II) autour du perçage central. Légende : LEOP . II R . D . BELGES SOUV . DE L'ETAT INDEP . DU CONGO * Légende (traduite) : "Léopold II Roi des Belges, Souverain de cet État d'Afrique centrale" L'État indépendant du Congo était un gouvernement privé contrôlé par Léopold II, roi des Belges, par l'intermédiaire d'une organisation non gouvernementale fictive, l'Association internationale africaine. Léopold II en était l'unique actionnaire et président, et l'exploita de plus en plus pour le caoutchouc, le cuivre et d'autres minéraux du bassin supérieur du fleuve Lualaba (bien que sa création ait été conçue pour améliorer la situation des populations locales et développer la région). L'État comprenait l'ensemble du territoire de l'actuelle République démocratique du Congo et exista de 1885 à 1908. L'État indépendant du Congo finit par devenir tristement célèbre en raison des mauvais traitements de plus en plus brutaux infligés aux populations locales et du pillage des ressources naturelles, ce qui conduisit à son abolition et à son annexion par le gouvernement belge en 1908. Sous l'administration de Léopold II, l'État indépendant du Congo devint le théâtre de l'un des pires scandales internationaux du début du XXe siècle. Le rapport du consul britannique Roger Casement conduisit à l'arrestation et à la punition des fonctionnaires blancs responsables de meurtres lors d'une expédition de collecte de caoutchouc en 1903 (dont un ressortissant belge pour avoir provoqué l'exécution d'au moins 122 Congolais). Les pertes humaines massives et les atrocités ont inspiré des œuvres littéraires telles que « Au cœur des ténèbres » de Joseph Conrad, et les protestations des défenseurs de la mission coloniale, comme Winston Churchill. Le consensus général est que le système de travail forcé a éliminé directement et indirectement 20 % de la population du Congo. En 1900, des réformateurs européens et américains ont dénoncé publiquement les conditions de vie dans l'État indépendant du Congo par l'intermédiaire de la Congo Reform Association. L'auteur Arthur Conan Doyle a également activement dénoncé les activités de l'État indépendant du Congo, dont le livre « Le Crime du Congo » a été largement lu au début des années 1900. En 1908, la pression publique et les manœuvres diplomatiques ont conduit à la fin du règne de Léopold II et à l'annexion du Congo comme colonie de la Belgique, connue sous le nom de Congo belge.