1839, Suisse, Genève (Canton). Pièce de 1 centime de billon. Année de frappe : 1839 Référence : KM-125. Valeur faciale : 1 centime Lieu de frappe : Genève (Ville libre) Matériau : Billon (alliage d'argent et de bronze de faible teneur) Diamètre : 14 mm Poids : 0,67 g Avers : Initiales enluminées (« IHS ») au-dessus des armoiries rondes de Genève (Aigle couronné / Clé). Légende : POST . TENE BRAS . LUX . X Revers : Valeur faciale (I), valeur faciale (CENTIME) et date (1839) sur trois lignes. Légende : REP . ET . CANT . DE GENEVE Dans le christianisme latin de l'Europe occidentale médiévale (et donc parmi les catholiques et de nombreux protestants aujourd'hui), le christogramme le plus courant est « IHS » ou « IHC », désignant les trois premières lettres du nom grec de Jésus, iota-eta-sigma, ou ??S. La lettre grecque iota est représentée par I, et l'êta par H, tandis que la lettre grecque sigma est soit dans sa forme lunaire, représentée par C, soit dans sa forme finale, représentée par S. Les lettres I et J de l'alphabet latin n'ayant été systématiquement distinguées qu'au XVIIe siècle, « JHS » et « JHC » sont équivalentes à « IHS » et « IHC ». Dès l'origine, l'évêché de Genève était suffragant de l'archevêché de Vienne. Les évêques de Genève bénéficiaient du statut de prince du Saint-Empire romain germanique depuis 1154, mais durent mener une longue lutte pour leur indépendance contre les gardiens (advocati) du siège, les comtes de Genève, puis les comtes de la maison de Savoie. En 1290, ce dernier obtint le droit d'installer la vice-présidence du diocèse. Le titre de vidame de Genève fut accordé aux comtes de la maison de Candie, sous le comte François de Candie de Chambéry-le-Vieux, châtellenie de Savoie. Ce fonctionnaire exerçait une juridiction mineure sur la ville, sous l'autorité de l'évêque. En 1387, l'évêque Adhémar Fabry accorda à la ville sa grande charte, fondement de son autonomie communale, que chaque évêque, à son avènement, était tenu de confirmer. Lorsque la lignée des comtes de Genève s'éteignit en 1394 et que la maison de Savoie prit possession de leur territoire, prenant le titre de duc après 1416, la nouvelle dynastie chercha par tous les moyens à placer la ville de Genève sous son autorité, notamment en élevant des membres de sa propre famille au siège épiscopal. La ville se protégea par son union avec la Confédération suisse (en allemand : Eidgenossenschaft), s'unissant en 1526 à Berne et Fribourg. La Réforme protestante toucha Genève. Alors que Berne favorisait l'introduction du nouvel enseignement et exigeait la liberté de prédication pour les réformateurs Guillaume Farel et Antoine Froment, Fribourg, la catholique, renonça en 1511 à son allégeance à Genève. En 1532, l'évêque catholique romain de la ville fut contraint de quitter sa résidence pour ne jamais y revenir. En 1536, les Genevois se déclarèrent protestants et proclamèrent leur ville république. Le chef protestant Jean Calvin séjourna à Genève de 1536 à sa mort en 1564 (à l'exception d'un exil de 1538 à 1541) et devint le chef spirituel de la ville. Genève devint un centre d'activité protestante, produisant des œuvres telles que le Psautier genevois, malgré de fréquentes tensions entre Calvin et les autorités civiles de la ville. Bien que la ville elle-même resta un bastion protestant sous saint François de Sales, une grande partie du diocèse historique revint au catholicisme au début du XVIIe siècle. Durant la Révolution française (1789-1799), factions aristocratiques et démocrates se disputèrent le contrôle de Genève. En 1798, cependant, la France, alors sous le Directoire, annexa Genève et ses environs. En 1802, le diocèse fut rattaché à celui de Chambéry. Au Congrès de Vienne de 1814-1815, le territoire de Genève fut étendu à quinze paroisses savoyardes et six paroisses françaises, comptant plus de 16 000 catholiques ; elle fut simultanément admise dans la Confédération suisse.