1815, Empire autrichien, François Ier. Pièce en argent de ½ Thaler. Seulement 7 849 pièces.
Année de frappe : 1815 Tirage : 7 849 pièces Référence : KM-2152 Lieu de frappe : Vienne (A) Valeur faciale : 1/2 Thaler Poids : 13,98 g Diamètre : 36 mm Matériau : argent
Avers : Buste couronné de François Ier en empereur à droite. Marque d'atelier (A, pour Vienne) en dessous. Légende : FRANCISCVS I, D[EI] G[RATIA] AVSTRIAE IMPERATOR . Traduit : « François Ier, par la grâce de Dieu, empereur d'Autriche ».
Revers : Couronne au-dessus de l'aigle impérial et grande croix derrière les armoiries et la chaîne de l'ordre de la Toison d'or. Légende : HVN : BOH : GAL : REX . A . A : LO : WI : ET IN FR . DVX 1815 .
L'Empire d'Autriche (en allemand : Kaiserthum Oesterreich, orthographe moderne : Kaisertum :Osterreich) était un empire successeur de l'ère moderne centré sur ce qui est aujourd'hui l'Autriche et qui a officiellement duré de 1804 à 1867. Il a été suivi par l'Empire d'Autriche-Hongrie, dont la proclamation était une démarche diplomatique élevant le statut de la Hongrie au sein de l'Empire autrichien à la suite du compromis austro-hongrois de 1867. L'Empire austro-hongrois (1867 à 1918) a lui-même été dissous par les vainqueurs à la fin de la Première Guerre mondiale et divisé en nouveaux États distincts. Le terme « Empire d'Autriche » est également utilisé pour les possessions des Habsbourg avant 1804, qui n'avaient pas de nom collectif officiel, bien que l'Autriche soit plus fréquente.
François II, empereur du Saint-Empire romain germanique (Florence, 12 février 1768 – Vienne, 2 mars 1835) fut le dernier empereur du Saint-Empire romain germanique, régnant de 1792 au 6 août 1806, date à laquelle il dissout l'Empire après la défaite désastreuse de la Troisième Coalition par Napoléon à la bataille d'Austerlitz. En 1804, il fonda l'Empire d'Autriche et devint François Ier d'Autriche, premier empereur d'Autriche, régnant de 1804 à 1835, il fut donc plus tard nommé le seul et unique Doppelkaiser (double empereur) de l'histoire. Pendant les deux années entre 1804 et 1806, François utilisa le titre et le style « par la grâce de Dieu, empereur romain élu, toujours auguste, empereur héréditaire d'Autriche » et il fut appelé empereur d'Allemagne et d'Autriche. François Ier continua à jouer un rôle de premier plan dans l'opposition à la France napoléonienne au cours des guerres napoléoniennes et subit plusieurs autres défaites après Austerlitz. Le mariage par procuration de sa fille Marie-Louise d'Autriche avec Napoléon Ier, le 10 mars 1810, fut sans doute le plus sévère de ses mariages.
En tant que chef du grand empire multiethnique des Habsbourg, François se sentit menacé par les appels de Napoléon à la liberté et à l'égalité en Europe. Il entretenait une relation tendue avec la France. Sa tante Marie-Antoinette mourut sous la guillotine au début de son règne. François, dans l'ensemble, était indifférent à son sort (elle n'était pas proche de son père Léopold et François ne l'avait jamais rencontrée). Georges Danton tenta de négocier avec l'empereur la libération de Marie-Antoinette de captivité, mais François ne voulut faire aucune concession en retour. Plus tard, il entraîna l'Autriche dans les guerres de la Révolution française et fut vaincu par Napoléon. Par le traité de Campo-Formio, il céda la rive gauche du Rhin à la France en échange de Venise et de la Dalmatie. Il combattit à nouveau la France pendant la deuxième et la troisième coalition, lorsqu'après avoir subi une défaite écrasante à Austerlitz, il dut accepter le traité de Presbourg, qui dissolvait effectivement le Saint-Empire romain germanique, affaiblissait l'Empire autrichien et réorganisait l'Allemagne actuelle sous une empreinte napoléonienne.
En 1809, François Ier attaque à nouveau la France, espérant tirer profit de la guerre d'indépendance espagnole qui oppose Napoléon à l'Espagne. Il est à nouveau vaincu et contraint de s'allier à Napoléon, cédant des territoires à l'Empire, rejoignant le système continental et mariant sa fille Marie-Louise à l'empereur. François Ier devient alors un vassal de l'empereur des Français. Les guerres napoléoniennes affaiblissent considérablement l'Autriche et menacent sa prééminence parmi les États allemands, une position qu'elle finira par céder à la Prusse.
En 1813, pour la quatrième et dernière fois, l'Autriche se tourna contre la France et rejoignit la Grande-Bretagne, la Russie et la Prusse dans leur guerre contre Napoléon. L'Autriche joua un rôle majeur dans la défaite finale de la France. En reconnaissance de cela, François, représenté par Clemens von Metternich, présida le Congrès de Vienne, contribuant à la formation du Concert européen et de la Sainte-Alliance, inaugurant une ère de conservatisme et de réaction en Europe. La Confédération germanique, une association informelle d'États d'Europe centrale, fut créée par le Congrès de Vienne en 1815 pour organiser les États survivants du Saint-Empire romain germanique. Le Congrès fut un triomphe personnel pour François, où il accueillit les divers dignitaires dans le confort, bien que François ait affaibli ses alliés, le tsar Alexandre et Frédéric-Guillaume III de Prusse, en négociant un traité secret avec le roi de France restauré Louis XVIII.
La Diète fédérale se réunissait à Francfort sous la présidence autrichienne (en fait, l'empereur des Habsbourg était représenté par un « envoyé présidentiel » autrichien).