Alexandre III de Russie, né Alexandre Alexandrovitch Romanov, fut empereur de Russie de 1881 jusqu'à sa mort en 1894. Il succéda à son père, Alexandre II, après l'assassinat de ce dernier en 1881. Le règne d'Alexandre III fut marqué par le conservatisme, l'autocratie et un retour aux valeurs traditionnelles, suite aux réformes libérales de son père.
Les principaux aspects du règne d'Alexandre III comprennent :
Conservatisme politique : Alexandre III était un conservateur convaincu qui cherchait à renverser les réformes libérales adoptées par son père. Il a renforcé le régime autocratique, réprimé la dissidence politique et réprimé les mouvements révolutionnaires.
Politiques de russification : Alexandre III a mis en œuvre des politiques visant à promouvoir la culture russe et à supprimer les langues et cultures minoritaires au sein de l'Empire russe. Cela comprenait l’imposition de la langue russe dans les écoles et les institutions administratives de tout l’empire.
Industrialisation et modernisation : Malgré sa position politique conservatrice, Alexandre III poursuit les efforts de son père pour industrialiser et moderniser la Russie. Il a supervisé l’expansion du chemin de fer transsibérien et encouragé le développement industriel dans diverses régions de l’empire.
Politique étrangère : Alexandre III a poursuivi une politique visant à maintenir le statut de la Russie en tant que grande puissance et à étendre son influence en Europe de l'Est et en Asie. Son gouvernement a conclu des alliances avec d'autres puissances européennes conservatrices, notamment l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, formant la Triple Alliance en 1882.
Décès et succession : Alexandre III meurt subitement d'une maladie rénale en 1894, à l'âge de 49 ans. Son fils aîné, Nicolas II, lui succède, qui deviendra le dernier empereur de Russie.
Le règne d'Alexandre III est souvent caractérisé comme une période de réaction et de conservatisme dans l'histoire russe. Si ses politiques visaient à renforcer le régime autocratique et à promouvoir le nationalisme russe, elles contribuèrent également au mécontentement croissant parmi divers groupes ethniques et sociaux au sein de l’Empire russe, jetant ainsi les bases des bouleversements révolutionnaires qui suivront au début du XXe siècle.