BOEOTIA : THÈBES – Statère en argent (20 mm, 12,16 g) Frappé 425-400 avant JC Référence : BCD Boiotia 389 ; BMC 74. Bouclier béotien. Θ – Ε. Amphore, deux feuilles de lierre et baie suspendues à l’anse droite ; au-dessus du club à gauche. Cette question fédérale était autrefois attribuée à la période qui suivit la grande défaite thébaine face à Philippe de Macédoine en 338 avant JC. Thèbes (Θῆβαι) était une cité-état (polis) béotienne, située au nord de la chaîne du Cithaeron, qui sépare la Béotie de l’Attique, et à la limite sud de la plaine béotienne. Il a joué un rôle important dans le tissu du mythe grec, en tant que site des histoires de Cadmus, Œdipe, Dionysos et d’autres. C'était la plus grande ville de la région de Béotie et le chef de la confédération béotienne. C'était un rival majeur d’Athènes et s’est rangé du côté des Perses lors de l’invasion de Xerxès en 480 avant JC. Les forces thébaines mirent fin à la puissance de Sparte lors de la bataille de Leuctres en 371 avant JC sous le commandement d’Epaminondas. La Bande Sacrée de Thèbes (une unité militaire d'élite) est tombée lors de la bataille de Chéronée en 338 avant JC contre Philippe II et Alexandre le Grand. À l'époque mycénienne, elle attira l’attention des envahisseurs Doriens, et le fait de leur éventuelle conquête de Thèbes se cache derrière les récits des attaques légendaires successives contre cette ville. La position centrale et la sécurité militaire de la ville tendaient naturellement à l'élever à une position dominante parmi les Béotiens, et dès les premiers jours ses habitants s’efforcèrent d'établir une suprématie complète sur leurs parents dans les villes éloignées. Carte d'époque classique de la topographie de la Thèbes antique. À la fin du VIe siècle avant JC, les Thébains furent mis pour la première fois en contact hostile avec les Athéniens, qui aidèrent le petit village de Platées à maintenir son indépendance contre eux et, en 506 avant JC, repoussèrent une incursion dans l’Attique. L’aversion pour Athènes explique le mieux l’attitude apparemment antipatriotique dont Thèbes a fait preuve lors de l’invasion perse de la Grèce (480-479 av. J.-C.). Bien qu’un contingent de 400 hommes ait été envoyé aux Thermopyles et y soit resté avec Léonidas jusqu'à la dernière bataille, lorsqu’ils se sont rendus aux Perses, l’aristocratie au pouvoir a rejoint peu après le roi Xerxès Ier de Perse avec une grande empressement et a combattu avec zèle en son nom lors de la bataille. de Platées en 479 av. Les Grecs victorieux punirent ensuite Thèbes en la privant de la présidence de la Ligue béotienne et une tentative des Spartiates de l’expulser de l’amphictyonie de Delphes ne fut contrecarrée que par l’intercession d’Athènes. En 457 avant JC, Sparte, ayant besoin d’un contrepoids contre Athènes en Grèce centrale, renversa sa politique et rétablit Thèbes comme puissance dominante en Béotie. La grande citadelle de Cadmée a bien servi cet objectif en servant de base de résistance lorsque les Athéniens ont envahi et occupé le reste du pays (457-447 avant JC). Dans la guerre du Péloponnèse, les Thébains, aigris par le soutien qu’Athènes apportait aux petites villes béotiennes, et en particulier à Platées, qu’ils tentèrent en vain de réduire en 431 avant JC, furent de solides alliés de Sparte, qui les aida à son tour à assiéger Platées et leur permit de détruire la ville après sa prise en 427 av. En 424 avant JC, à la tête de la levée béotienne, ils infligèrent une sévère défaite à une force d’invasion athénienne à la bataille de Délium et montrèrent pour la première fois les effets de cette solide organisation militaire qui les éleva finalement au pouvoir prédominant en Grèce. Après la chute d’Athènes à la fin de la guerre du Péloponnèse, les Thébains, ayant appris que Sparte entendait protéger les États qu’ils souhaitaient annexer, rompirent l’alliance. En 404 avant JC, ils avaient préconisé la destruction complète d’Athènes, mais en 403 avant JC, ils soutenaient secrètement la restauration de sa démocratie afin d’y trouver un contrepoids contre Sparte.